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Chapter 49 by nilmerus nilmerus

What's next?

Un nouveau rôle.

Parvenant miraculeusement à ne pas laisser échapper une goutte de sueur, John attendait la suite.

"Qu'as-tu découvert, Kitsu?" demanda la reine.

"Cette demoiselle est bien l'esclave Lin-Lin, vous en êtes sûrs? Mon analyse montre pourtant qu'elle ne porte pas la marque de la guilde." expliqua la foxikine, faisant soupirer mentalement le mage de soulagement.

"Je peux facilement vous expliquer ceci, Madame." intervint-il, rassuré, en sortant le sceptre modifié.

"Je n'apprécie que peu la guilde des esclavagistes, et c'est un doux euphémisme. Certaines de mes amies ici présentes ont eu à subir le poids de leurs chaînes bien trop longtemps, aussi lorsque j'ai eu l'occasion de mettre la main sur l'un de leurs sceptres, je me suis appliqué à le modifier afin de pouvoir, à l'envie, ôter leurs chaînes à ceux le désirant."

Sans qu'on aie à le lui demander, Lin-Lin dévoila son épaule, montrant l'absence de marque.

"John à fait bien plus que me protéger, Majesté. Par ses actions, sa façons de m'aider et de prendre soin de moi, il m'a libéré des chaines qui me retenaient jusque-là."

"Tout comme il l'a fait pour moi." ajouta Giriel.

"Et moi aussi, pour tout vous dire." conclut Samia, un petit sourire amusé aux lèvres.

Intéressée par le sceptre entre les mains de l'homme, la reine accorda tout-de-même un signe de tête approbateur aux trois femmes, saluant la sincérité de leurs contributions.

"Je ne doute pas de la **** de vos sentiments, mesdames, rassurez-vous. Mais je me dois de m'interroger sur la façon dont vous avez pu vous procurez ce genre d'artefact. Il s'âgit là d'un objet que les membres de cette guilde estime bien plus que leur vie, alors comment..."

"Je l'ai pris sur son cadavre une fois la bataille terminée." expliqua simplement l'homme, imposant à la pièce un lourd silence.

"Vous avez...assassiné cet homme?" demanda la monarque avec méfiance.

"Assassiné? Je ne saurais vous dire si préméditation il y avait, Majesté, mais oui, je suis bien responsable de sa mort, autant que de celles des gardes qui retenaient prisonniers d'autres innocents." répondit le plus simplement du monde le mage, faisant se raidir la troupe de la couronne, sa garde réaffirmant ses positions.

"Vous vous doutez qu'avouer ce genre de chose n'est pas anodine, Monsieur Doe...je suis surprise de la légèreté avec laquelle vous parlez de ces crimes."

"Me permetriez-vous de vous poser une question, Majesté?" demanda l'homme en retour, son ton emprunt de politesse.

"...J'y consent..."

"Que feriez-vous si, d'une façon ou d'une autre, cette même guilde avait mis la main sur votre fille?"

"Faites attention, Monsieur, vos écarts de conduite sont inadmissibles..." siffla presque la foxikine, sa baguette commençant à luire légèrement.

"Ma question est néanmoins nécessaire afin que la Reine puisse comprendre mon geste, Dame Kitsu. Majesté, la raison pour laquelle je me suis rendu là-bas était pour venir en aide à la famille de Giriel ci-présente, ce n'est que sur le moment qu'il s'est avéré impossible de les sauver sans faire usage de nos armes. C'est également à ce moment que nous avons fait la rencontre de Samia, qui pourrait vous horrifier en vous expliquant les conditions dans lesquelles les 'marchandises' de ces esclavagistes étaient entreposées. Je n'ai pas la prétention de dire que j'ai agis sans la moindre effusion de sang, mais je peux vous assurer que je recommencerai mille fois si besoin était. Si vous êtes, comme je le crois, dotée du même caractère emprunt de justice que votre fille, je ne doute pas que, à ma place et avec les moyens à ma disposition, vous auriez tout autant passé ces monstres par le fer pour libérer de leurs chaines ceux que vous aimez."

Ayant terminé ses explications, l'homme resta silencieux, le regard plongé dans celui de la tête couronnée.

Si le regard impérieux de la femme, tout autant que le reste entier de son être, emplissait l'homme d'un désir certain, il avait aussi pour elle un naturel respect qu'imposait une femme de son niveau.

Mais il n'avait pour autant pas omis d'âgir comme à son habitude et, depuis son entrée dans la pièce, avait laissé passivement se répandre ses phéromones en infime quantité, se disant que, à défaut d'orgie, il allait pouvoir installer de bonnes bases avec la femme la plus puissante du royaume et ses proches.

Il avait fallu un certain temps, mais il vit enfin poindre une petite étincelle de compréhension, voire de connivence, dans les yeux de la femme, cette dernière finissant par soupirer.

"Je...vous comprend. J'imagine qu'il est difficile de nier que ma colère serait tout aussi grande que la votre si l'on venait à toucher à mes enfants. Je ne puis cautionner ouvertement vos actions, sachez-le, car la puissance de cette guilde est suffisante pour mettre en péril la sérénité de mon royaume. Néanmoins, officieusement...disons que je ne pleurerai pas la perturbation de leur infame commerce."

"Dois-je comprendre, Majesté, que vous n'appréciez pas les esclavagistes?" demanda le mage, intéressé.

"Je méprise cette pratique, et y suis d'ailleurs ouvertement opposée. Mais l'or est plus lourd que les mots, Monsieur Doe, et ce commerce injecte tant de liquidité dans le royaume que simplement leur interdire le passage de nos frontières est chose impossible. J'ai fais passer une loi interdisant la capture d'esclaves sur nos terres, mais nombreuses sont les infractions à cette loi, souvent maquillées en contras de servitude à long terme qui ne trompe personne, mais dont personne ne souhaite réellement s'occuper..." expliqua-t-elle en s'autorisant un petit massage des tempes, lasse.

Un nouveau silence suivit, permettant à une idée nouvelle de tranquillement poindre dans l'esprit du mage.

"...Pourquoi ne pas nous laisser faire?" demanda-t-il.

"De quoi parlez-vous?"

"Vous ne pouvez ouvertement agir, mais avez la même vision que nous les concernant...laissez-les nous." proposa John, un très léger sourire carnassier lui passant aux lèvres.

"Quel serait votre intérêt dans cette affaire? S'attaquer à la guilde des esclavagistes, c'est se faire un ennemi aux relations tentaculaires, implanté profondément dans chaque ville, chaque royaume de ce monde. Du royaume du Griffon au rivière de jade depuis les dunes de sable rouge, il n'est pas un seul village où un espion ne pourrait leur rendre compte. Si vous n'étiez pas invités de ma fille, je serrais même tentée de croire que vous en êtes un vous-même."

"Mes intérêts dans cette affaire sont multiples, Majesté..."

L'homme réfléchit un instant, se demandant comment il était préférable d'aborder cette femme. Finalement, il s'accorda sur une vérité, au moins partielle.

"Voyez-vous, je compte bien voyager sur ces terres et au-dela. Chemin faisant, j'ai pour projet de m'enrichir et gagner en puissance, chose qu'il me serra sans aucun doute plus facile à faire en ayant un ennemi riche et puissant à combattre. Je m'attaquerai à eux, perturberai leurs affaires et, en même temps, me ferai des alliés parmi leurs victimes tout en grossissant mes moyens en vidant leurs coffres."

Le groupe de la reine observait l'homme avec de grands yeux, se demandant sans doute à quel point il était fou et dangereux.

Néanmoins, ce fut la reine qui brisa le silence en pouffant.

"Et vous m'expliquez devant témoins que vous comptez commettre ouvertement des crimes? Je me permet tout-de-même de vous rappeler que je suis une autorité de la justice sur ces terres. Me demander de rester à ne rien faire en vous entendant dire ce genre de chose est assez présomptueux, ne pensez-vous pas?"

"Qui vous parle de ne rien faire? Si vous êtes autant que nous opposée à cette guilde, unissons-nous contre eux."

De suite plus sérieuse, la reine toisa impérieusement le mage, les flammes dans ses yeux brûlant un peu plus.

"Choisissez bien vos prochains mots, Monsieur. Vous avez aidé ma fille, mais je ne permettrai pas encore longtemps ce genre de sottises dans mon palais..."

"Permettez-moi de m'expliquer. Vous êtes la Reine, et comme vous nous l'avez expliqué, il vous est difficile d'intervenir directement sans mettre la stabilité de votre royaume en péril. Nous ne sommes personne, en tout cas pas officiellement liés à la famille royale, aussi vous serait-il facile de nier toute implication si nous venions à être capturés ou pire encore, n'est-ce pas?"

"C'est assez vrai. Poursuivez..."

"Nous sommes un groupe aguerri et, n'ayons pas peur des mots, un minimum redoutable. Notre petit nombre nous rendra quasi invisible comparé aux mouvements qu'effectuerait la garde en votre nom, sans compter les espions et autres gardes corrompus pouvant avertir la guilde de vos intentions."

Jetant un coup d'oeil à Kitsu, la reine et cette dernière acquiescèrent de concert.

"Il n'est pas impossible qu'une ou l'autre langue trop pendue puisse s'être infiltré, c'est vrai...Mais pourquoi m'expliquer tout ceci? Vous auriez tout aussi bien pu agir sans nous expliquer votre plan."

"J'y viens, Majesté. Ce que j'attends de vous dans cette union, ce sont des informations."

"Quel genre d'information?" demanda Kitsu, tout autant attentive que la reine.

"Ce qui pourrait me sembler utile à savoir, que cela concerne directement notre affaire ou non. Si nos enquêtes devaient nécessiter quelconque information pouvant être en votre possession, je vous le ferait savoir."

"Je n'aime guère cette idée, Monsieur. Comment savoir que ces informations seraient utilisées au mieux pour le royaume? Nous ne savons, au final, que peu de chose sur vous et vos amies..."

Haussant les épaules, de plus en plus sûr de lui au fur et à mesure qu'avançait la conversation, John pencha la tête d'un côté à l'autre.

"Pourquoi ne pas nous laisser faire nos preuves dans ce cas? Attendez que vous provienne des nouvelles de la guilde, ou tout du moins de ses problèmes. Vous saurez alors que nous sommes en mesure d'apporter du poids à nos paroles. Lorsque vous désirerez nous joindre, faites appel aux Colibris aveugles."

Arquant un sourcil, Kitsu tiqua un instant.

"Les espions des gardes? Drôle de choix..."

"Ils ont tenté de nous prendre en filature et ont échoué. Je me suis entretenu avec le vétéran menant le groupe et, à présent, nous sommes alliés. Je vous ferai parvenir une de leurs pierres de communication, ainsi il vous sera tout autant possible que nous des les appeler, tout du moins si vous décidez d'accepter mon offre."

La machine était lancée, John n'ayant plus la moindre hésitation et profitant pleinement de ce moment pour établir de possibles nouveaux liens, oubliant presque la raison première de sa visite pour viser plus loin.

Et son assurance semblait se marier à merveille avec ses phéromones, décuplant leurs effets sur le groupe de la reine, cette dernière inspirant profondément se léger parfum agréable qu'elle peinait à identifier avant de finalement répondre avec un très léger sourire aux lèvres.

"Cette conversation...n'a jamais eu lieu. Officiellement, ma suite et moi-même sommes venus rencontrer ceux ayant aidé ma fille et son groupe lors de leur expédition. Kitsu est celle s'occupant de trier et vérifier mon courier, elle serra sans doute en mesure de m'informer discrètement si l'on tenait à me faire parvenir quelconque objet ou message. Pour le reste, je ne puis qu'espérer que mon royaume se porte mieux demain qu'aujourd'hui, et attendrai les nouvelles du monde avec attention." finit-elle par dire, concluant son petit discours d'un léger signe de tête entendu.

Les compagnes de John retinrent un instant leur souffle tandis que ce dernier répondait poliment au signe de tête, un petit sourire entendu aux lèvres.

Officiellement coincée, la reine du griffon venait néanmoins de lui donner sa bénédiction pour s'occuper de cette répugnante guilde, chose qu'il prendrai plaisir à faire.

*Je les détrousserai, m'emparerai de leurs richesses, forgerai des alliances et, finalement, me débarrasserai d'eux. Du pognon, de l'expérience et du pouvoir politique en perspective. Et c'est sans compter cette légère rougeur aux joues de la plus puissante femme du royaume et sa suite...en voila une visite de courtoisie profitable.* ricana-t-il intérieurement, imaginant déjà cette sublime monarque à quatre patte devant lui, avec pour seul vêtement la tiare sur sa tête.

"En ce qui concerne les remerciements pour ma fille et sa suite, j'ai pensé que ceci vous agréerait..." poursuivit la reine.

D'un signe léger de la main, elle fit s'avancer Menthe, cette dernière portant sur un plateau une bourse bien rebondie ainsi qu'une enveloppe cachetée dont le légère protubérance laissait deviner plus qu'une simple lettre à l'intérieur.

"Les quelques liquidités dans cette bourse ne sont, vous vous en doutez, que purement protocolaires. Je ne saurais mettre un prix sur le retour de mon enfant saine et sauf, mais c'est le moins que je puisse faire pour vous assurez un séjour des plus confortable à la capitale. La véritable récompense se trouve dans cette enveloppe."

Incertain, John laissa la bourse à Samia qui ne se priva pas de l'ouvrir pour en compter le contenu, laissant entendre un sifflement d'appréciation tandis que le mage ouvrait l'enveloppe pour y récupérer une espèce de losange de bronze sur lequel figurait une aile d'aigle, le tout pouvant se porter en collier.

"C'est joli...qu'est-ce que c'est?" demanda-t-il en tout sincérité, ne sachant trop ce qu'il tenait entre les mains.

Jetant un coup d'oeil à ses compagnes pour chercher auprès d'elles une réponse, il vit que Ambre et Giriel n'en savait pas plus que lui, mais ce n'est que lorsqu'il se tourna vers Lin-Lin qu'il la vit avec de grands yeux ouverts.

"Tu sais ce que c'est?" lui demanda-t-il une fois de plus, la pandakine se tournant alors vers la reine qui, amusée, lui fit signe d'expliquer.

"John, c'est un blason...Sa Majesté désire vous anoblir..." souffla-t-elle presque, faisant s'allourdir le bijou dans les mains de l'homme.

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