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Chapter 23 by nilmerus nilmerus

What's next?

Sauvetage et mises à mort.

"Rien à signaler."

Samia fut la première à passer la porte dérobée, s'assurant que la petite pièce était tranquille avant d'appeler les autres.

"Trouvons les escaliers et commençons à monter. Si on croise un esclave, on le libère, si c'est un garde, pas de pitié." rappela John.

Le groupe sortit de la petite pièce, commençant à marcher prudemment dans le couloir au sol couvert de tapis qui aidaient beaucoup à étouffer leurs pas.

"Je les entends, au bout du couloir, là-bas. Ils sont nombreux..." prévint Giriel, ses oreilles se dressant alors qu'elle se concentrait sur les sons.

"Ce doit être la salle des banquets, tâchons de l'éviter pour l'instant."

Silencieux, il parvinrent à un croisement qui leur permit de rejoindre les marches menant à l'étage.

"Hé! Qu'est-ce qu...!!!!"

Un garde les croisa, n'ayant pas le temps d'en dire plus avant de se prendre un carreau d'arbalète dans la gorge, tombant contre le mur en essayant vainement d'arrêter l'hémorragie qui l'étranglait déjà.

Lame à la main, John lui embrocha le cœur, abrégeant ses souffrances.

"Inutile de faire durer, il risquerait de nous faire repérer. Tiens, ton carreau." dit-il en arrachant le projectile toujours intacte avant de le rendre à la voleuse.

"Sans chair dessus? J'apprécie l'attention..." pouffa-t-elle, essuyant l'objet sur le mort avant de l'enjamber, se penchant une seconde pour le délester de sa bourse.

"Pas de petits profits." expliqua-t-elle en voyant l'œil curieux ou critique des autres demoiselles présentes.

"Elle a pas tort. Mais d'un autre côté, on aura le temps de joyeusement piller cet endroit une fois qu'on en aura terminé, tu ne penses pas?" proposa John, comprenant les sentiments de la voleuse.

"Mouais...j'aime pas prendre ce genre de risque en général, mais bon...va pour l'attente." concéda-t-elle.

"D'autres arrivent!" alerta Lin-Lin, montrant les crocs.

À la façon qu'ils avaient de se déplacer, on devinait que les cinq hommes n'avaient pas été alertés, ce qui rendit la tâche facile au groupe.

Bondissants, les deux anikines fondirent sur eux, surprenant quelques instants le groupe qui perdit deux de ses membres avant même de porter la main aux armes.

Le troisième se retrouva privé de tête par John et sa lame, les deux autres tombant sous des traits, d'arbalète pour la cible de Samia, d'une flèche de vent pour celui dont avait hérité Ambre.

"Parfais, les filles. On continue comme ça, fouillons chaque pièce en avançant."

"Chaque rencontre risque d'alerter les autres, c'est risqué..." prévint la voleuse.

"J'ai une idée, mais je compte sur votre aide."

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"Alors?" demanda doucement le mage.

"Je confirme, il y a du monde là-dedans." assura Samia, secondée par les deux anikines qui acquiescèrent.

Rapidement, John dessina une rune sur la porte.

"C'est quoi?"

"Une rune de silence, au cas où nous aurions affaire à des bruyants. Je passe en premier, vous me suivez."

Jetant d'abord un coup d'œil par la serrure, Samia leur indiqua la position générale des mercenaires dans la pièce, à savoir occupés à une partie de cartes autour d'une table.

L'attaque fut rapide et efficace, les hommes surpris durant leur repos ne pouvant espérer leur opposer une véritable résistance.

Il y eut des cris, des appels à l'aide, mais la magie de John empêchait les sons de quitter la pièce, et ce fut dans l'indifférence la plus totale que périt ce nouveau petit groupe de quatre.

"Vous êtes sûrs qu'on ne peut pas juste prendre leurs bourses? Ou même les mises?" supplia presque l'halfeline, lorgnant sur les pièces brillantes.

"Prend patience. On viendra tout ramasser une fois notre mission accomplie." promit John, amusé par la voleuse aux yeux de chiot battu.

Le bruit d'un plateau tombant au sol les interrompit.

Tournant leurs yeux vers la porte, ils virent un homme maigrelet, tétanisé devant le spectacle plutôt sanglant qu'était les corps éparpillés des mercenaires.

Il posa des yeux tremblants sur le groupe qui approchait rapidement, voulant l'empêcher de faire un pas en arrière qui rendrait ses suppliques audibles à tout l'étage.

Néanmoins...

"Les filles sont deux étages plus haut!" annonça-t-il rapidement, levant un doigt pour accentuer ses propos.

À présent encerclé par le groupe, ils pouvaient le voir trembler de tout son corps, ses vêtements crasseux le différenciant plutôt facilement des gardes.

"Tu es un esclave?" demanda John, ce qui fit hésiter l'homme.

"Oui...et non. Je ne porte pas la marque, mais...j'étais l'un des serviteurs de l'ancien Maître. Son fils a...il nous a tous trahis!" finit-il par cracher avec amertume en serrant les poings.

"J'ignore qui vous êtes, ou si vous venez vraiment pour nous aider, mais si vous pouvez libérer les demoiselles retenues à l'étage...les villageois auraient enfin une chance!"

"On est justement là pour ça. Tu connais bien les lieux? Tu pourrais nous indiquer où se trouvent les gardes et autre soldats sur notre chemin?"

Il acquiesça, apeuré mais volontaire.

"Je ne suis pas capable de tenir une arme, Seigneur, mais moi et mes collègues sommes prisonniers ici, obligés de servir ces porcs. Je vous indiquerai où et combien ils sont sur votre chemin. De plus, je m'assurerai de la coopération des autres serviteurs et esclaves sur votre route."

"Vous en pensez quoi?" demanda finalement John aux autres, pensives.

"Vous l'avez bien regardé? Ce pauvre bougre à l'air de s'en prendre plein la figure depuis fort longtemps. S'il dit vouloir nous aider, je pense qu'on peut le laisser faire." proposa Samia.

"Esclave ou pas, un opprimé voulant se révolter me semble un allié fiable." seconda Giriel, Lin-Lin et Ambre du même avis.

"Très bien, on vous suit."

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"Et de quoi? Quarante? On avance bien." se félicita Samia, examinant l'un de ses projectiles endommagé qu'elle finit par jeter."

La montée se faisait avec une relative facilité, l'aide apportée par le serviteur se révélant précieuse quant au temps qu'elle leur faisait gagner, le groupe évitant grâce à lui les placards et autres latrines.

"Plus loin se trouve la chapelle. Certains de mes amis y sont de corvée, je vais aller les prévenir. Il n'y a pas d'autre gardes à ce niveau, le dernier étage ce trouve juste au-dessus." expliqua-t-il avant de partir au pas de course, l'espoir lui ayant rendu des forces.

"Ne perdons pas de temps, il nous faut pours..."

"HEY!!! C'EST QUOI CE BORDEL?!!! À L'AIDE! ON NOUS ATTAQUE!!!"

Venant de plus bas, une voix rauque hurla, rameutant aussi bien des gardes au rez-de-chaussée que les quelques autres se trouvant encore plus haut.

"Et merde! Les filles, avancez! Je vais trouver de quoi les retenir!"

"On ne va pas te laisser seul!" grogna Lin-Lin, parlant pour le trio de ses compagnes.

"Allez! Je vous rejoins, promis." finit-il par dire pour les rassurer, les envoyant en avant d'un œil sévère.

Les jeunes femmes partant enfin au pas de course, recroisant bien vite le chemin des serviteurs sur leur passage, John se concentra sur les murs du couloirs, traçant de nombreuses runes ici et là, sentant en même temps son mana diminuer dangereusement.

"EN VOILÀ UN! ABATTEZ-MOI CE FILS DE CHIENNE!!!" entendit-il aboyer.

Il évita une flèche, parant une autre de sa lame, et s'encourut, préférant éviter la confrontation avec les dizaines de types patibulaires lui arrivant dessus.

*Qui sait, peut-être aurais-je eu le dessus, mais j'ai pas envie de tenter le coup!* Se dit-il en courant, grimpant rapidement les marches alors que, derrière lui, des détonations commençaient à se faire entendre, suivies de hurlements de douleurs et d'agonies ainsi que l'arrêt de la course des guerriers qui, méfiant, se demandaient quels autres pièges les attendaient dans le couloir, une dizaine des leurs à présent privés de morceaux plus ou moins conséquents de leur anatomie.

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En avançant, John fut heureux de croiser les corps sans vie de plusieurs mercenaires, prouvant que ses amies s'étaient bien débrouillées.

Il finit par les retrouver, accompagnées des quelques serviteurs tout aussi tremblants que le premier, devant de lourdes portes qu'elle tentaient, en vain, d'ouvrir.

"Le nobliaux s'est enfermé pendant qu'on combattait ses gardes." expliqua Samia, rageant devant la serrure.

"Tu n'arrives pas à crocheter?"

"Rien ne me résiste, beau gosse, mais il doit y avoir quelque chose qui bloque les portes. Je ne peux pas crocheter une poutre, moi!"

"C'est plutôt mon domaine, alors. Poussez-vous!!"

N'attendant pas plus longtemps, sachant que ses protections ne tiendraient pas éternellement les mercenaires à l'écart, il se servit de son épée pour frapper une fois, deux fois, trois fois les lourdes portes en leur centre, finissant par fendre le lourd morceau de vois barrant l'entrée et, de fait, leur ouvrant la voie.

L'odeur de parfums infâmes ne manqua pas de répugner les anikines, au moins autant que le mage que se pinça un instant le nez.

"BANDE DE CLOPORTES RÉPUGNANT!!!!!" ragea ce que John supposait être ledit nobliaux.

Il était en vérité d'un physique assez banal, mais les huiles et autre produits dont il semblait aimer s'oindre lui donnait des aire encore plus libidineux que ce qu'on racontait sur lui.

"JE VOUS FERAI ÉCARTELER! VOUS ENTENDEZ?!!! TOI! TU ÔSES SOUILLER MON JARDIN DES PLAISIRS PAR TA PRÉSENCE! JE NE VEUX PAS D'HOMMES ICI!!!!!!!!!" couina-t-il d'une voix stridente, épée à la main.

John ignorait quel démon avait bien plus lui souffler l'idée saugrenue de s'avancer vers lui, pensant peut-être avoir la moindre chance, mais toujours est-il qu'il reçut le poing de l'aventurier en plein visage, se faisant éjecter sur le mur d'en face.

"Mais ferme ta gueule..." soupira presque le concerné, moins inquiété par le porc que dérangé par sa voix et son odeur.

Pas le moins du monde concerné par la survie du noble, il fut de suite plus intéressé par le fond de la pièce où, enchaînées au mur, plusieurs demoiselles assez agréables à l'œil observaient la scène avec, certes, un peu de méfiance, mais surtout un plaisir sadique à voir ainsi souffrir leur bourreau.

"Vous êtes les filles du village, je suppose? On est là pour vous, vos parents nous envoies." expliqua Samia en s'approchant, commençant à crocheter les cadenas aux pieds des prisonnières.

"Nos parents? Alors ils...vous...l'heure est enfin venue..." soupira la première libérée, son air sévère rappelant le forgeron du village.

"Vous nous attendiez?" s'étonna John.

"Vous ou quelqu'un d'assez courageux pour arriver jusqu'ici. Ce crapaud n'a pas plus de noblesse qu'un porc dans sa fange, et seul notre présence ici muselait la fureur de nos familles, de nos amis. Une fois que nous les aurons retrouvez..."

"Fous...fous n'irez nulle part!!"

Le noble s'était relevé, plusieurs dents manquantes et un nez brisé lui écorchant la langue.

"T'aurais mieux fait de rester au sol..." grogna John.

L'homme ne l'inquiétait pas le moins du monde, en tout cas bien moins que le brouhaha des guerriers avançant lentement mais surement vers eux, la prudence les forçant à ne pas se précipiter.

Sortant rapidement un parchemin de sous sa robe de chambre, le noble l'ouvrit et laissa les lettres écrites dessus s'illuminer.

"C'est quoi ce truc? De la magie?"

"Un parchemin magique! Faites attention!" prévint Ambre.

"F'est un parfemin d'infocafion! Fous allez crefer!!!" promit-il, la gueule déformée par la haine et la douleur.

Un cercle magique se dessina au sol, et une espèce de molosse à deux têtes en émergea, massif comme un taureau et avide de chair fraîche.

"Ho la grosse bête!" siffla John.

"TUE-LES!!!!" ordonna le noble, son parchemin forçant la créature à lui obéir.

Elle se tourna vers le groupe, John et ses compagnes lui faisant face tandis que les serviteurs tâchaient d'aider au mieux en bloquant la porte et que Samia continuait à s'occuper des entraves des filles.

"L'une de vous connais ce genre de créature?" demanda le mage.

"Un molosse infernal, je dirais. Je n'en ai jamais vu, mais il ressemble à la description qu'on m'en a fait: deux têtes, immense, la fourrure presque épluchée par la trop grande chaleur de son corps...il ne faut surtout pas vous laisser mordre, il broierait votre armure et vous avec." prévint la fée, préparant déjà un sort.

"TUE!!!!!" ordonna une fois de plus le noble, lançant son monstre à l'attaque.

Ambre lança une flèche, puis deux, mais le monstre ne ralentit même pas, les blessures ne faisant que l'énerver plus encore.

Bondissant, ce fut sur John qu'il sembla vouloir se déchaîner, ce qui arrangeait en vérité l'homme.

"Je vais l'occuper! Attaquez ses flancs!" ordonna-t-il, son bouclier déjà sortit du Havresac.

Le coup de pate manqua de faire voler la protection en éclat, autant que l'aurait fais le bras de l'homme s'il n'avait pas profité de son haut niveau.

"T'es costaud, mon grand...et tu résistes bien aussi?" le nargua-t-il avant de riposter.

Il repoussa la pate du monstre, tentant de lui donner un coup d'épée, mais les deux têtes s'unirent pour mordre la lame. Incapables de la briser, elles parvenaient tout de même à immobiliser l'arme, lutant avec l'aventurier qui ne lui offrait aucun répit.

"C'est quand vous voulez, les filles!"

Concentré sur le cabot démoniaque, il vit soudainement la double paires d'yeux s'écarquiller, ses flancs se retrouvant soudainement percés par une lance, entaillés par des faucilles et, finalement, son cœur percé par la pointe d'une rapière.

Il jappa une unique fois et tomba au sol, relâchant la pression sur l'épée que John retrouva de suite.

"NON!!! IMPOFFIBLE!!" ragea l'invocateur, jetant le parchemin qui se consumait dors et déjà.

"Fe n'est pas fini! f'en ai d'.....!!!!"

Saisi au cou par John, il vit ses parchemins lui être arrachés par la fée qui, satisfaite, s'éloigna avec les utiles trouvailles.

"La...laffez-moi!!!" ordonna-t-il un fois de plus, se débattant lamentablement.

John frappa le mur avec sa tête.

"Ta gueule! Les types comme toi me font vomir!..."

Trainant sans mal le noble toujours conscient, mais le visage encore plus sanguinolant qu'auparavant, il l'emmena sur le balcon.

"qu'est-fe....que fous faites?...." parvint-il à demander, groggy.

"Tu veux faire de la magie, gros porc?! Essaie donc de voler!"

Et il le jeta par-dessus la rampe de pierre, laissant le noble hurler de terreur alors qu'il plongeait sans pouvoir rien y faire, tombant de plusieurs dizaines de mètres sur le sol pavé qui accueillit son corps, ainsi que ses entrailles qui giclèrent à son arrivée.

"Beurk, il en a foutu partout ce gros dégelasse..." jura l'aventurier en jetant un coup d'œil en bas.

"Messires! Les guerriers arrivent!" prévint le serviteur.

"Samia, ou en es-tu?"

"J'ai fini! Elles sont toutes libres!"

Coupant cours au remerciement qui commençaient à leur être adressés, John sortit des pierres de son sac, traçant des runes dessus.

"Les serviteurs et les otages, réunissez-vous. Que l'un ou l'autre tienne l'une de ces pierres. Ambre, j'ai besoin de toi pour les faire descendre."

"Il va me falloir pas mal d'aller-retours." prévint-elle.

"Du tout, regarde..."

Attrapant le plus proche duo, il les souleva comme il aurait pu le faire avec une plume, surprenant grandement les concernés.

"Vous êtes fort!"

"Oui, mais pas autant. Ces pierres vous rendent légers comme des plumes. Accrochez-vous les uns aux autres et laissez mon amie vous mener au sol. Ne tardez pas, ma magie est temporaire."

Accostant la fille du forgeron qui semblait être la meneuse, il lui parla rapidement.

"Vos parents sont tous à l'auberge, ils vous attendent. Retrouvez-les dès que vous serrez au sol."

"Et vous? Vous ne venez pas?"

"Je manque de mana, ma magie ne fonctionnerait pas sur nous. Allez-y!"

Tournant les yeux vers Samia qui observait l'une des pierres avec curiosité, il poursuivit.

"Tu as une puissance moindre par rapport à nous, tu peux tout à fais faire partie du voyage. Tu as plus que fais ta part."

Elle laissa ses yeux voyager de la pierre au mage avant de la passer à l'un des serviteurs, lui répondant d'un petit sourire narquois.

"Et vous laisser seuls face à ces mercenaires et les richesses à piller ensuite? Je m'en voudrais de louper la fête."

Accompagnant John dans son petit rire satisfait, Giriel fut la première à s'exprimer.

"J'ai pris une décision: je l'aime bien."

"Pareil." seconda Lin-Lin, remplaçant les serviteurs à la porte pour en assurer la résistance.

"Je vous avais bien dis qu'elle était chouette! Je reviens de suite." promit Ambre en s'envolant, trainant avec elle une drôle de cargaison formée de la vingtaine d'individus s'accrochant les uns aux autres avec une terreur du vide plus que compréhensible.

Au loin, on entendait approcher les soldats, sans doute avaient-ils fini par passer les protections.

"Franchement, votre groupe est sympa, vraiment. Mais bon...on fait quoi?" demanda Samia.

"Ambre m'a confié les deux parchemins du noble." expliqua Giriel en les donnant à John.

Lorsqu'il toucha les deux rouleaux, une vibration magique lui parcourut la peau, le faisant sourire.

"...Et si on appelait des renforts?"

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"C'est bon! On arrive aux escaliers!"

"Putain, c'est pas dommage! On en a perdu combien?"

"Une vingtaine en tout!"

"Fais chier! À la porte! Je veux qu'on m'apporte leurs têtes sur un plateau!"

La troupe de guerriers, à présent réduite à une trentaine d'individus, arriva aux portes, certains d'entre eux commençant à les heurter de leurs larges épaules, tentant de l'enfoncer.

"Mettez-y du nerfs, bande de larves! S'ils touchent à notre employeur, Grangief va nous tailler un deuxième trou du cul à coup de tison!" aboya celui qui semblait être le plus gradé dans le groupe, la crainte de l'autre personnage faisant redoubler d'efforts aux mercenaires.

Soudainement, les portes s'ouvrirent, faisant chuter quelques types au sol.

"C'est quoi ce bordel? On y voit rien!"

Le balcon n'était pas visible, les grandes tentures servant à protéger l'intérieur du froid ayant été tirées. De plus, et c'est ce qui inquiétait bien plus les guerriers, il y avait en cette pièce une ombre opaque qui laissait les attaquants presque aveugles.

"C'est surement de la magie, faites gaffe!" ordonna le chef, poussant ses hommes en avant.

Cinq entrèrent en premiers, tâtonnant à la recherche de quoi que ce soit, mais ce fut quelque-chose de bien moins agréable qu'une victime qui les trouva.

Des hurlements furent entendus des ombres, les bruits atroces de chair qu'on arrache des os, des mêmes os qui se brisent, un concert de mort et d'agonie qui emplit les mercenaires de doute et de terreur.

"Hey! IL SE PASSE QUOI?! RÉPONDEZ!!" aboya le chef, pas plus rassuré que ses hommes.

Des ombres, un petites pierre fut lancée, arrivant à leurs pieds.

"Qu'est-ce que...!!!!!!"

Un flash les aveugla, et ce fut le chaos.

Un duo de molosses démoniaques surgit des ombres, fondant sur les plus proches guerriers dont il arrachèrent la tête de leurs énormes mâchoires.

Ces deux spécimens, sans doute appâtés par l'énergie magique de John, étaient bien plus gros que celui ayant attaqué le groupe plus tôt, plus proche de la taille d'un tigre que d'un gros chien.

À la suite des monstres surgirent John et ses compagnes, profitant allègrement de la surprise et de la cécité de nombreux mercenaires pour renverser la situation.

Une bonne moitié tomba grâce au piège, l'autre repoussée à l'étage du dessous.

Observant avec envie ces proies qui respiraient encore, le duo de molosses jeta un regard envieux au mage qui n'eut pas longtemps à réfléchir.

"On ne touche pas aux serviteurs, aux villageois et aux esclaves. Les autres, je vous les offre." déclara-t-il.

Une sombre intelligence aux fonds des yeux, les gueules pleines de sang de leur fraiche tuerie se fendirent d'un dérangeant et immense sourire composé uniquement de canines surdimensionnées.

"On....ON EST PLUS NOMBREUX QU'EUX! COURAGE!!!!" cria l'un des mercenaires restant, tentant sans succès de rameuter ses compagnons.

Une quinzaine restait alors, le nombre diminua bien vite.

Les molosses effrayaient les guerriers, désordonnant leurs rangs et offrant au groupe des cibles isolées qu'ils se partageaient.

Lin-Lin et Giriel, se trouvant de plus en plus d'atomes crochus, semblaient danser, unissant leurs forces pour se défaire de leurs adversaires, la pandakine perçant, la lupukine tranchant, et l'une comme l'autre pouvant user à l'envie de griffes et crocs lorsque le besoin s'en faisait sentir.

En retrait, Ambre et Samia, à l'aise en combat à distance, repoussaient sans mal les quelques chanceux qui parvenaient à échapper aux autres, leurs lames prêtes à servir au cas où...

Se battant seul, John affrontait les mercenaire, épée et bouclier repoussant des types patibulaires qui l'auraient sans doute haché menu dans son ancienne vie, ce qui ne faisait que lui apporter un plaisir sadique en plus à les vaincre avec une certaine facilité.

"Ils...ils sont trop forts!!! Fuyez!!!!"

Les trois derniers tentèrent de fuir, profitant du combat pour s'éclipser, mais deux furent plaquer au sol et dévorés vivant par les bêtes, le troisième se faisant renverser par le corps d'un des ses compagnons lui arrivant dessus.

"Bien visé." complimenta Ambre.

"En même temps, c'était un projectile conséquent..." plaisanta Samia, narquoise, en rechargeant son arme.

N'attendant pas, John approcha du guerrier qui tentait de se relever, plantant son épée entre ses épaules pour l'achever rapidement.

"Tout le monde va bien?"

"Une égratignure, rien de sérieux." répondit rapidement Lin-Lin.

"Pareil. Ils étaient plus hargneux que dangereux." seconda Giriel.

Leur faisant signe d'approcher, l'homme laissa son épée plantée dans le sol et son bouclier appuyé contre le mur, leur attrapant avec douceur le menton pour examiner leurs blessures.

"Vous êtes tellement couvertes de sang que j'ai du mal à savoir si vous dites vrai ou pas..."

Le souffle légèrement accéléré à sa proximité, le duo lui offrit un sourire carnassier.

"Désolé, on est toutes sales..." se moqua Lin-Lin.

"C'est ce qui arrive quand on joue avec trop d'entrain...tu nous en veux?"

Caressant la fourrure des femmes, il arrêta ses doigts sur une entaille plus sévère qu'elles avaient toutes deux subie à la gorge, offertes par le chef des mercenaires à présent mort.

Sans mot dire, il rassembla un peu de salive avant d'embrasser goulûment une blessure puis l'autre, léchant généreusement le sang de ses compagnes anikines qui, l'une après l'autre, tressaillirent à la sensation de la capacité qu'activait l'homme.

Capacité Nectar salvateur activé!

Les deux entailles se refermèrent, laissant le duo haleter un instant, dévorant l'homme du regard.

Serrant un instant les femmes contre lui, il baissa légèrement la tête pour leur susurrer quelques mots à l'oreille.

"Pas d'imprudence...je vous aime trop pour accepter de vous perdre..."

Capacité meneur de meute activé!

"...mais j'aime savoir que je peux compter sur votre sauvagerie...vous voir couvertes du sang de nos ennemis est un spectacle jouissif...vous en voulez encore?"

Il les sentit trembler un court instant, leur chair sous ses doigts se raffermissant un peu plus tandis que leurs muscles se gonflaient légèrement.

Embrassant et mordillant son cou et ses oreilles, elles laissèrent échapper un soupir de plaisir alors que leurs corps répondaient favorablement à la capacité de leur meneur.

"Ils mourront tous...pour toi, on les massacrera..." susurra en retour Girel, sensuelle.

"Nous danserons encore et toujours...guide-nous, nous sommes tes armes." dit la pandakine avec autant de chaleur dans la voix.

Il conclut l'échange par un baiser offerte à chacune sur le bord des lèvres, leur arrachant un petit sourire mêlé à l'envie d'un peu plus.

"Allez! On avance, il reste encore à faire!" clama-t-il en reprenant ses armes, ouvrant la marche avec les deux molosses alors qu'il empruntait les escaliers dans l'autre sens.

"Bon Dieu, c'était chaud..." murmura Samia, ses cuisses se frottant un peu l'une contre l'autre suite à l'échange qu'elle venait d'observer entre l'homme et les anikines.

Elle fut surprise de sentir le souffle de Ambre sur sa nuque, sursautant alors que la fée la dépassait en riant, lui faisant un petit clin d'œil.

"Je sais..." lui répondit-elle, usant de ses ailes pour sautiller avec aisance entre les victimes.

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