Passer par le quartier des commerces.

Carole préféra ne pas courir de risque et choisit de passer par le quartier commerçant. elle serait peut-être en retard mais elle serait sure d'arriver en un seul morceau. Le quartier avait été rénové quelques années auparavant et il comptait de nombreux commerces qui marchaient plutôt bien même si en cette heure matinale la moitié n'était pas ouvert et que dans les autres les commerçants s'installaient à peine. La seule exception était la banque, située dans un vieux bâtiment des années 70 ressemblant à un bunker et elle le trouvait sinistre. Néanmoins, elle se dit qu'il lui fallait de l'argent, elle était un peu à court de liquidité récemment…

Elle croisa un jeune homme avec un sweat à capuche qui semblait surpris de la voir se diriger vers la banque. Il leva timidement le bras vers elle mais l'étudiante l'ignora et poussa la porte… pour se retrouver face à une employée terrifiée et un homme encagoulé qui brandissait un flingue. Figée, elle ne réagit pas avant qu'il ne l'attrape par les cheveux et la tire vers l'intérieur avec ****. Elle vint s'écraser brutalement contre le guichet de la banque et sa vision fut remplit d'étoiles l'espace d'un instant.

«Putain mais quel abruti ce type, même pas foutu de prévenir quand y a quelqu'un qui se pointe!!! Toi salope, verrouille moi cette putain de porte et met l'écriteau de fermeture exceptionnelle. Allez plus vite que ça!»

La voix était autoritaire, agressive. Carole tenta de se relever mais on la rattrapa par les cheveux et on la tira encore plus loin.

«Toi! Pas d'bol c'est pas ton jour ma mignonne, tu vas avec les autres et tu tiens à carreaux sinon je m'occupe de toi…»

La jeune fille se retrouva en compagnie d'une demi-douzaine d'employés de la banque tandis qu'elle put apercevoir le patron s'affairer devant un guichet, menacé par un mastodonte armé d'un fusil à pompe. Il tendait des petites cartes à un autre braqueur qui les emmenait au distributeur pour retirer de l'argent. Il devait y avoir trois braqueurs à l'intérieur en plus de l'homme du dehors qui devait être une sorte de guetteur. Ils avaient des voix rudes mais sans accents, tous avec une cagoule qui cachait leurs traits et avec une arme. Carole était terrorisée et se pelotonna dans un coin. Elle aurait décidément mieux fait de passer par le parc!

Au bout d'une petite dizaine de minutes, les braqueurs devenaient de plus en plus nerveux et commencèrent à crier sur le patron pour qu'il aille plus vite. Distraits, ils ne surveillaient plus leurs otages que d'un œil et Carole se dit qu'elle pourrait en profiter pour tenter quelque chose…