Appeller la police.

La peur au ventre, Carole glissa la main dans la poche de sa veste, tâtonnant pour trouver son téléphone. Elle entendait les battements de son propre cœur tambouriner dans ses oreilles et ses mains tremblaient. Personne ne prêtait attention à elle, le chef des braqueurs était trop occupé à taper sur le directeur de la banque parce que tout n'allait pas assez vite pour lui. Finalement elle trouva son portable et le sortit discrètement. Composant le numéro de la police, elle régla le son au minimum et se recroquevilla au maximum pour cacher son téléphone.

« Allo police nationale, j'écoute.

• Venez vite y a un braquage 16 rue de la fontaine. Trois hommes armés avec un guetteur dehors, on est huit otages et ils nous menacent.»

Elle avait tout dit d'une traite, en murmurant le moins fort possible. Heureusement son interlocuteur avait tout compris.

« On envoie des hommes, raccrochez le téléphone et faites-vous la plus discrète possible. Surtout ne jouez pas aux héros.»

Il raccrocha et Carole s'empressa de ranger le téléphone. Mais pas assez vite pour que cela échappe à l'un des braqueurs.

«Hey qu'est c'tu fabrique salope !!??»

Il se précipita sur elle, l'attrapa par le bras et la traina au milieu de la banque. Le chef et le nerveux l'entouraient et lui prirent son téléphone.

«Je t'ai dit quoi y a pas 5 minutes ? Tu veux que je t'apprenne le respect sale pute ?»

Il la frappa d'un grand coup de poing dans l'estomac qui la plia en deux avant de la forcer à se relever en la tirant par les cheveux. Il lui ordonna de mettre les mains sur la tête et lui remonta son haut, dévoilant son soutien-gorge en dentelle. Le chef siffla d'admiration.

«Comme quoi y a pas que dans le coffre d'une banque qu'on trouve des trésors.»

Sans délicatesse il fit sauter les gros seins de Carole hors des bonnets du soutien-gorge et se mit à les palper, appréciant leur galbe et la réactivité des mamelons. L'étudiante avait les larmes aux yeux mais essayait de ne rien en montrer. Le chef commença à parler de s'amuser un peu avec elle quand l'autre qui trifouillait son téléphone depuis plusieurs minutes releva la tête.

«Putain chef chef!!!

• Quoi? T'vois pas que je suis occupé abruti?
• Mais chef… Cette pute a appelé les flics!
• QUOI ????»

Le chef se retourna et regarda le journal d'appel du portable de Carole. Puis il jura et redonna un grand coup de poing dans le ventre de l'étudiante qui la jeta au sol. Puis il ajouta quelques coups de pied pour faire bonne mesure.

« Chef on s'la fait ? Pour la punir.

• Ta gueule putain !!! Dans moins de 5 minutes ça serait bourré de poulets dans le coin, choppe le blé on s'arrache !!!»

L'autre s'exécuta aussitôt et le chef se repencha sur Carole.

« Quant à toi salope, t'inquiète pas, je te retrouverais et je prendrais mon temps pour te faire ta fête…»

Il lui cracha dessus, puis lui et les deux autres braqueurs sortirent en courant. On put entendre le bruit d'une voiture qui démarrait en trombe en même temps que retentissait le bruit d'une sirène de police. Carole avait mal partout mais elle avait échappé au pire. Toussant et ayant du mal à respirer, elle se rhabilla maladroitement tandis que des policiers entraient dans la banque en brandissant leurs armes.