Prise en charge par les policiers.

Les policiers se montrèrent absolument charmants et compréhensifs, une femme-flic se chargeant même de rassurer Carole avant qu'un urgentiste ne vienne vérifier qu'elle allait bien. La jeune femme en tremblait encore, de voir ces armes pointées dans tous les sens et de sentir ces mains rugueuses qui lui malaxaient les seins… Elle en frissonna, heureusement que ça n'avait pas eu le temps d'aller plus loin se rassura la jeune femme. Un policier vint faire une annonce aux ex-otages.

«Mesdames, messieurs, votre attention s'il vous plait! Voilà, vos agresseurs ont percuté une bétonneuse à quelques kilomètres d'ici et nos collègues ont réussi à les appréhender.»

Carole se sentit soulagée car la menace du chef du groupe résonnait encore d'une façon sinistre dans ses oreilles «Je te retrouverais et je prendrais mon temps pour te faire ta fête…». Imaginer ce que cette brute aurait pu lui faire subir… elle en avait la nausée.

«Ils vont être placé en garde-à-vue et interrogés. Nous allons vous demander votre coopération, nous allons vous emmener au poste pour prendre vos dépositions. C'est important que vous témoignez tous, ça nous permettra de les mettre derrière les barreaux pendant une longue période.»

La jeune étudiante fut un peu refroidie à l'idée de témoigner, d'autant plus que ça promettait de la faire arriver largement en retard… Mais elle tenait encore plus à ce que son agresseur finisse derrière les barreaux alors elle monta dans une des voitures de polices.

La déposition dura un bon moment mais heureusement les policiers laissèrent passer les femmes en premier et Carole fut la troisième. La policière lui posa beaucoup de questions précises:

«A quelle heure êtes-vous arrivé à la banque?

• Combien étaient les braqueurs?
• Vous avez remarqué des signes particuliers chez eux?
• Quelles armes portaient les individus?
• Comment vous ont-ils menacé?
• A-t-on menacé de vous violer?

• Avez-vous subit des attouchements?»

  Et ainsi de suite, toute une série de questions auxquelles Carole tenta de répondre le plus précisément possible. Le choc de l'attaque s'estompa au fur et à mesure et elle ressortit du commissariat soulagée. On lui avait dit qu'elle devrait sans doute témoigner mais elle n'était pas à ça près pour mettre ces salauds derrière les barreaux. Quand l'étudiante regarda sa montre elle ne put s'empêcher de jurer: elle était plus qu'en retard! La jeune femme se demanda même si ça valait le coup de quand même aller en cours ou s'il valait mieux qu'elle rentre directement chez elle.