More fun
Want to support CHYOA?
Disable your Ad Blocker! Thanks :)

Chapter 21 by nilmerus nilmerus

What's next?

Coups de griffes dans la nuit.

"Gi...Giriel? C'est vraiment toi?"

La surprise de sa famille autant que celle d'Arold était compréhensible.

Entre les changements survenus chez Lin-Lin et les siens, la lupukine ne manqua pas d'attirer l'attention lorsque le trio revint vers le campement alors que pointait l'aube.

"Gang, c'est bien moi. Cet homme a éveillé quelque-chose en moi et...j'ai été transformée."

Giliane n'avait pas encore parlé, se contentant de garder ses mains devant la bouche, les yeux écarquillés.

"Giliane, dis quelque-chose, n'importe quoi..." supplia presque la transformée, ne souhaitant évidemment pas se fâcher avec sa belle-sœur.

"Tu es...une lunaire? Tu as transcendé ton être pour devenir une lunaire?"

Le terme semblait des plus honorifiques, du moins si l'on en croyait la façon dont le prononçait la compagne de Gang qui, acquiesçant, transpirait de fierté.

"Ma sœur! Ma petite Giriel à été bénie par la Dame d'Argent!"

Le couple était aux anges, sautant de joie et faisant la fête avec la concernée qui était tout aussi heureuse de voir leur réaction.

Un peu en retrait, John et Lin-Lin discutaient avec Ambre qui, un petit sourire taquin aux lèvres, tournait autour de la pandakine.

"Splendide! Tu es tout simplement splendide, ma belle...Alors? C'était comment?" lui demanda-t-elle sur un ton de connivence, presque déçue de ne plus la voir se recroqueviller en rougissant.

"Mieux que je l'avais rêvé. Merci pour ton aide."

"Que nenni! Ce n'est pas moi qui t'ai fait t'asseoir sur lui que je sache! Et donc...ta marques est..."

"Disparue à jamais sans laisser de traces. Je ne sens plus la moindre parcelle de la marque."

"Grâce à Lin-Lin, j'ai débloqué une nouvelle capacité qui me permet de purifier les malédictions, c'est plus ou moins coûteux en mana selon la **** du sort, mais je m'améliorerai."

"Ho? Tu n'avais donc pas besoin de lui présenter ton petit frère pour que ça marche?" le taquina la pandakine.

"Promis, je ne le présenterai pas à son frère." rétorqua le mage, récoltant les rires des deux femmes.

Voyant qu'on leur faisait signe, le trio s'approcha du groupe en liesse.

"Est-ce vrai, Monsieur? Pouvez-vous vraiment effacer le sceau des esclavagistes?"

"Je le peux. Et oui, j'accepte de vous aider."

Voyant l'air surpris des esclaves, Giriel laissa échapper un petit rire.

"Je le lui ai demandé, il a de suite accepté."

Ne perdant pas de temps, John vint se placer derrière Gang et plaça sa main sur son épaule, couvrant sa marque avant d'activer sa capacité.

Lorsque l'odieux symbole se mit à briller, comme chauffé au fer rouge, les autres s'inquiétèrent.

"Tu as mal?"

Secouant la tête, le loup était le premier surpris.

"Non...bizarrement. Je sens comme une immense chaleur pénétrer ma chaire, mais elle est différente de celle dont les esclavagistes font usage...on dirait plus...un bon feu après un voyage dans la neige."

"Je n'aurais pas dit mieux... J'ai fini." seconda John.

Il retira sa main, et tous purent voir que le symbole n'était plus, ne laissant derrière lui qu'une légère marque dans la fourrure qui serait bien vite recouverte.

"Vous m'excuserez, je ne puis vous transformez comme je l'ai fais avec votre s....!!!!"

Il eut le souffle coupé par les bras musclés du lupukin qui le souleva du sol en l'étreignant.

"MERCI!!! PAR LES GRANDS ANCIENS, VOUS ÊTES UN DON DES DIEUX!!!"

Se sentant léger, enfin libre des chaînes invisibles qui l'écrasaient constamment de leur poids, Gang laissa la place à sa compagne qui, de la même façon, fut bien vite gagnée par la même joie.

Les parents étant passés avant par sécurité, ce fut au tour de la petite qui, un brin effrayée au départ, ne put que se sentir heureuse lorsque la magie opéra également sur elle.

"Comment tu te sens?" s'inquiéta Ambre.

"J'ai un peu la tête qui tourne, mais ça ira. Ma capacité à augmentée, c'est une bonne chose. Cette marque d'esclavage est une vraie saloperie, je pouvais la sentir encrée au plus profond de leur chair...comment parvenez vous à supporter un truc pareil?" demanda John à Giriel et Lin-Lin qui, comme la fée, s'étaient inquiétée en le voyant tituber un peu une fois qu'il eut terminé.

"C'est un mal-être constant, on apprend à vivre avec." répondit la pandakine.

"Nous n'avons pas vraiment le choix, il faut dire...mais le pire, c'est quand on active la marque."

"Tu peux préciser?" questionna l'homme, curieux.

"Les esclavagistes. Ils ont un genre de sceptre, ils les appellent 'bâton de dominance'. Lorsqu'ils les brandissent, la marque des esclaves ciblés se met à briller comme une marque de fer rouge et alors..."

Tressaillant l'une comme l'autre, on devinait aisément qu'elles avaient toutes deux déjà eu à en souffrir.

"Imaginer que des ronces brulantes s'infiltrent sous votre peau, déchirant votre chaire et s'enroulant autour de vos organes pour mieux les triturer dans tout les sens. C'est...je n'ai pas de mots pour dire combien ça fait mal." expliqua Giriel.

"Cela ne fait qu'ajouter plus encore de valeur à ce cadeau que vous nous avez fait." seconda Lin-Lin.

Gardant quelques instants le silence, John laissa son regard voyager vers les parents anikins jouant avec leur enfant, heureux comme jamais ils ne l'avaient été. Ensuite, il jeta un coup d'œil à la famille du fermier, heureux pour ces malheureux malgré qu'ils avaient tout perdu. L'aventurier finit par acquiescer.

"Et nous ne nous arrêterons pas là." annonça-t-il.

................................................................................................................................................................................................................

Restant un peu en retrait du groupe, John méditait devant un bon nombre de pierres sur lesquelles il avait dessiner des runes.

L'assimilation de Giriel lui avait offert quelques points de plus en statistiques, ce qui était déjà fort agréable, mais c'était surtout sa nouvelle capacité qui l'intéressait.

Capacité: Meneur de meute.

Vous menez vos proches au combat, et ce qu'importe le danger!

Votre simple présence augmente les capacités physiques et magiques de vos alliés. Plus forts sont leurs liens avec vous, plus puissante est l'augmentation de leurs capacités et statistiques.

Une activation plus ciblée de cette capacité sur un individu en particulier peut avoir des effets supplémentaires.

*Plus j'assimile de femmes, plus j'étend mes capacités. Cela me rend curieux, lorsque j'aurai assimilé la dragonne...gardons les fantasmes pour plus tard, j'ai du boulot...*

Outre cette capacité débloquée par l'assimilation de la louve, il avait découvert que la fluidification de son mana par le crane d'or lui permettait de facilement reconstituer ses réserves lorsqu'il méditait.

Il s'était d'abord occupé de charger l'anneau d'Ambre, s'assurant que la fée aurait de quoi être tranquille pour ce qui allait suivre.

Ensuite de quoi, le duo s'était isolé pour concocter quelques fioles de soins faites à base de leurs fluides, la capacité nectar salvateur pouvant apparemment être mise en bouteille sans problèmes.

"Tu as fais attention à ne pas y mettre tes phéromones? Autant ne pas se retrouver en situation bizarre au milieux du combat..." avait plaisanté la fée, ce qui fit bien rire l'homme.

Elle discutait avec le reste du groupe, mettant au point quelques derniers détails lorsqu'ils furent rejoint par le mage.

"Vous êtes sûrs de vous? Après tout, ce village n'est pas le vôtre..." rappela Molly, inquiète pour la suite.

John acquiesça avant de poursuivre.

"Cette situation ne peut plus durer. Vous êtes des gens biens, et ce noble semble être un véritable salopard. De plus, je compte bien me servir dans son trésor avant de partir, histoire de justifier pécuniairement ma bonne action...plus sérieusement, le fait de savoir qu'il s'en prend à vous et le façon dont il traite les filles de ce village m'enrage. J'imagine à peine ce que je ressentirais s'il s'agissait d'une des miennes..."

Tâchant de ne pas prêter attention aux regards taquins que lui lancèrent le trio de beautés assimilées, il poursuivit.

"Qui plus est, j'ai bien assez de proches ayant souffert sous le joux des esclavagistes pour les considérer comme mes ennemis. Nous commencerons par là. Ce soir, pendant que vous vous occuperez de rassembler discrètement les gens du villages capables de se battre, nous nous chargerons du comptoir de la guilde."

"Nous sommes prêts à vous aider!" grogna Gang avec ****, motivé.

"Nous nous assurerons que votre fille soit en sécurité avec nous...même si j'ignore comment nous allons pouvoir cacher son identité..." admit Arold, inquiet.

"Pour ce détail, j'ai une solution toute simple." les rassura John en sortant l'anneau de mascarade qui, une fois passé au doigt de la jeune anikine, lui fit prendre des traits humains.

"Quelle étrange magie!" s'étonna sa mère, caressant le visage de sa fille qui lui souriait sans trop savoir ce qu'il se passait.

"Elle ne sent pas la moindre différence et, tant qu'elle portera cet anneau, personne ici ne pourra l'identifier."

"Me voilà rassuré. Nous nous rendrons à l'auberge une fois que nous aurons terminé ici. C'est l'endroit parfait pour nous réunir, les hommes du noble n'y vont jamais."

"Très bien. Pour les autres..."

"Nous venons avec vous." annonça Lin-Lin, finissant d'aiguiser la tête de sa lance.

"Il est inutile de tenter un refus..." menaça comiquement Ambre, tout aussi motivée.

"Ma famille et moi-même vous serons d'une aide précieuse, je peux vous l'assurer." conclut Giriel.

"Je n'en ai pas douté une seconde. Il nous reste un dernier détail à régler et nous pourrons partir..."

................................................................................................................................................................................................................

Le village était d'une taille honorable, comprenant assez d'habitants pour qu'une auberge, une forge, un apothicaire et un marchand puissent s'y établir et y vivre de leur métier.

Au milieu du village, sur une colline, trônait la haute demeure du noble terrorisant la populace.

Tout autour de cette luxueuse habitation avait été dressée une barricade de bois sur laquelle patrouillaient des mercenaires dissuadant quiconque de s'approcher, leurs arbalètes prêtes à faire une veuve de plus.

Un peu à l'écart du village, dans une bâtisse aux airs d'entrepôt fortifié, se trouvait la guilde des esclavagistes locale.

Un duo de gardes protégeaient la seule entrée, une petite porte à l'arrière étant verrouillée de l'intérieur.

Une petite lucarne, bien trop petite pour que même un enfant puisse s'y glisser, se trouvait sur l'un des côté, servant d'aération aux cuisines.

Usant des ténèbres de la nuit pour se faufiler, les six combattants arrivèrent près du bâtiment, les autres faisant le guet pendant que John conversait avec Ambre.

"On récapitule." commença l'homme.

"Je me faufile par la lucarne. Sans me faire remarquer, je me dirige jusqu'à l'arrière et je vous ouvre la porte...j'ai le droit d'en zigouiller un ou deux sur ma route ou c'est proscrit?" ajouta-t-elle avec un petit sourire vicieux.

"Évite de te faire repérer avant que nous soyons près de toi, c'est tout ce que je te demande. Nous allons attendre près de la porte arrière."

Venant rapidement se coller à lui, elle lui offrit un petit sourire taquin.

"Un baiser pour la chance?" réclama-t-elle.

Lui offrant ses lèvres, il la serra un instant contre lui lorsqu'elle l'embrassa, lui murmura quelques mots à l'oreille en desserrant son étreinte.

"Je crois en toi, ma belle. Nous comptons tous sur toi..."

Capacité Meneur de meute activé!

Les pupilles de la fée rétrécirent, la complimentée sentant une bouffée d'énergie l'envahir alors qu'elle acquiesçait avec confiance, activant son anneau.

Elle commença à rétrécir, encore et encore, passant d'une taille d'adulte à celle d'un enfant, puis d'un nourrisson, et ne s'arrêtant pas avant d'égaler la taille d'une abeille qui vint se poser sur la main de son amant.

"Va!" ordonna John, lui donnant de l'élan en levant la main.

Pas plus visible qu'une paillette dans la nuit, elle disparut par la lucarne.

"Elle va réussir?" demanda Gang, lui et le reste de sa famille caché sous des capes de voyages que leur imposait leur race activement recherchée dans le coin.

"Ne vous en faites pas...j'aurais pu vous confectionner la même chose que pour votre fille, vous savez..."

"Je refuse d'arborer un masque pour libérer mes frères et sœurs!" grogna doucement le loup pour éviter de se faire repérer.

"Après ce soir, de toutes façons, vous n'en aurez plus besoin." l'encouragea Lin-Lin.

................................................................................................................................................................................................................

L'odeur des cuisines offrit un aperçus à la fée des richesses qui transitaient par cette guilde.

Elle ne s'attarda cependant pas au-dessus des fourneaux, longeant le plafond pour sortir de la pièce et emprunter le couloir menant vers le fond du bâtiment.

Elle faillit être surprise par un garde arrivant vers elle mais, usant d'une des grosses serrures à l'une des différentes portes, elle se glissa rapidement dans l'une des pièces, laissant passer l'homme armé.

Elle allait repartir, mais fut interpellée par des ronflements gras.

Jetant un rapide coup d'œil, elle vit que cette serrure menait à un dortoir ou une dizaine de gardes dormaient sans crainte, protégés par les murs et leurs collègues dehors.

*Tant qu'à faire...pourquoi ne pas nous faciliter les choses...* pensa la demoiselle en affichant un petit sourire carnassier.

Elle vola d'un lit à l'autre, usant de sa rapière, pas plus grande qu'une aiguille en cet instant, pour ouvrir la gorge des hommes au repos, tuant l'un après l'autre dans leur sommeil ceux qui avaient activement chassé et enfermé des innocents.

*Et le mieux dans tout ça, c'est que j'ai gagné un niveau...poursuivons!*

Elle essuya rapidement sa lame et ressortit, laissant derrière elle une dizaine de corps encore chauds.

................................................................................................................................................................................................................

*Nous y voilà...le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est déprimant...*

La salle arrière, composant la majeure partie du bâtiment, était emplie de cages, aussi bien des petites ne pouvant contenir qu'un seul individu, et ce sans lui laisser la moindre place pour se mouvoir ou presque, que des espèces de cellules où une bonne dizaine d'esclaves étaient enchaînés au mur et les uns au autres.

Ils étaient tous non-humains, surtout des anikins ainsi que quelques elfes, orcs et halfelins. Ambre fut un instant répugnée par l'odeur provenant des cages, prouvant l'absence totale du moindre confort ou accès à quelconque commodité.

* Ne nous attardons pas...la porte de derrière, la porte de derr....trouvé!*

Une bonne dizaine de gardes patrouillaient ici et là, se répartissant la zone assez vaste découpée en différents quartiers que les cages empilées séparaient, coupant la vue.

La demoiselle voletait prudemment, évitant les gardes en se servant des ombres que le peu de torches éclairant les lieux offraient en nombres.

Une dernière ligne droite la séparait de la porte arrière, contre laquelle était adossé un autre garde, somnolant.

Elle allait foncer, lorsqu'une petite main se referma sur elle, la surprenant.

"Humf!!!!" tenta-t-elle de crier, mais on lui fit signe de se taire.

Elle venait d'être attrapée par quelqu'un dans une des cages plus petites en hauteur, la personne montrant discrètement le couloir à la fée.

L'instant d'après, un autre duo de gardes passait, ne prenant pas la peine de saluer leur collègue ronflant presque contre la sortie.

Tournant les yeux vers la personne qui l'avait aidée, Ambre mit quelques secondes à y voir plus clair dans la sombre cage.

Elle était petite, ce qui devait rendre sa prison étroite un brin plus supportable.

Ses cheveux noirs, ramenés en une paire de chignons, étaient sales et mal entretenus, rien d'étonnant vu sa condition.

Ses yeux en amande étaient perçant, une intelligence redoutable et une sévère **** de caractère pouvant se lire en eux.

Pour compléter le tableau de se minois arrondi, de grandes oreilles pointues qui semblaient entendre chacun des pas que faisaient les gardes.

"Que fais-tu ici, petite? Ce n'est pas le meilleur des endroits pour jouer les touristes..." sermonna-t-elle, comprenant aisément que la fée ne partageait pas le sort des autres malheureux dans les cages.

"Vous êtes une halfeline, c'est ça?" questionna la petite demoiselle en retour.

"Qu'est-ce qui m'a trahi? Les oreilles pointues, ma gueule d'ange malicieux ou le fait que je ne dépasserai jamais le mètre de haut?" rétorqua la semi-homme, un petit sourire en coin lui passant sur les lèvres.

"J'ai du flair pour deviner les races...vous pourriez me lâcher?" demanda la fée, toujours entre les mains de son hôte.

"Bien sûr. Je ne t'ai pas fais mal, j'espère?"

Le duo murmurait, ne souhaitant pas se faire remarquer.

"Du tout, merci pour ton aide. Je ne dois pas me faire repérer, pas tout de suite en tout cas."

"Tu ne m'as toujours pas répondu. Que fais-tu ici?"

Ce fut à Ambre d'afficher un sourire malicieux.

"On est là pour vous libérer."

"Nous? C'est qui ça, nous? Et vous voulez tous nous libérer? Comment?"

Pour toute réponse, la fée pointa la porte du fond.

"Mes amis attendent derrière cette porte. Je dois leur ouvrir pour les laisser entrer le plus discrètement possible. Nous aimerions autant éviter d'ameuter tout les gardes d'un coup."

L'halfeline réfléchit quelques instants avant de lui répondre.

"Ils sont quinze en tout à surveiller cette salle, dont cinq pour cette zone. Quatre qui patrouillent par groupe de deux, et le ronfleur à la porte. Si tu parviens à t'occuper de lui, vous aurez cinq minutes avant que l'autre patrouille passe par ici."

"Comment sais-tu tout ça?"

Jouant du bout de ses doigts, la demoiselle afficha son air le plus fier.

"Je suis une voleuse. J'ai l'habitude de repérer ce genre de chose. Hey...si tu parviens à me faire sortir, je pourrai vous aider à crocheter rapidement les cages et les chaînes."

La fée analysa le regard de la femme, suspicieuse...et finit par acquiescer.

"Je t'aime bien. Et je suis certaine que mes amis t'apprécierons aussi. Cinq minutes, tu dis?"

"Cinq minutes. Je te conseille d'attendre le passage de la prochaine patrouille, tu auras plus de temps."

"Je vais me cacher et attendre. Tiens-toi prête."

Montrant sa cage immonde d'un signe de main, elle haussa les épaules.

"C'est pas comme si j'avais des baguages à faire..."

................................................................................................................................................................................................................

De l'autre côté de la porte, le groupe s'impatientait.

"Vous croyez qu'elle va s'en tirer? Elle est si petite..." s'inquiéta Giliane, ne pouvant s'empêcher de jeter des coups d'œil un peux partout.

"Soyez patients, elle va réussir." les rassura John.

*Si elle n'arrive pas bientôt, je fais sauter cette porte...* Se dit-il néanmoins.

Comme si cette pensée avait été le signal attendu, on entendit quelques bruits sourds de l'autre côté, suivit par des verrous s'activant et, doucement, la porte s'ouvrit.

"Entrez vite, une patrouille arrive!" chuchota Ambre, reprenant une taille humaine.

Passant la porte qu'il refermèrent derrière eux, le groupe se mit en position, se cachant de la vue des deux gardes approchant pour pouvoir, au dernier moment, leur tomber dessus.

"Hey! Gardes! Ma cage pue! Je veux en changer!" appela l'halfeline depuis l'autre côté.

Le duo se tourna naturellement vers elle, frappant ses barreaux de leurs lances en ricanant.

"Ferme ta gueule, la court sur pates! Étouffe-toi donc dans ta merde!"

Voyant le groupe arriver sur eux sans bruits, la voleuse leur offrit un sourire amusé.

"Que voilà de bien belles dernières paroles..."

Ils n'eurent pas le temps de comprendre.

Entre le trio de loups qui attrapa le premier, leurs griffes lui ouvrant la gorge tandis que des mains couvraient sa bouche, et le deuxième qui se faisait décapiter par John pour mieux se faire rattraper par les deux autres histoire de limiter les bruits, ce fut violent et bref.

"Cinq minutes!" rappela la voleuse, levant autant de doigts.

"L'autre patrouille va arriver, deux autres gardes." expliqua Ambre faisant acquiescer ses compagnons.

"Nous pouvons les surprendre." annonça Giriel, Gang et Giliane acquiesçant de suite.

Sans attendre, le trio commença à grimper, escaladant les cages à l'intérieur desquelles les prisonniers observaient la scène sans mots-dire.

"Prenez patience, vous tous. Nous sommes là pour vous libérer. Mais il faut d'abord qu'on aie le champ libre." expliqua John.

Il eut la joie de voir quelques lueurs d'espoir éclairer certains des yeux ravagés par le malheur et la détresse.

"Ils ne parlent sans doute pas tous votre langue, John." lui expliqua Lin-Lin.

"Alors laissons nos actions parler pour nous. Vite, Cachons les corps. Ce sol couvert de foin est tellement dégueulasse qu'on y voit à peine le sang."

Ils durent agir vite, ramenant les deux cadavres près du troisième avant de retourner à leur cachète derrière le coin.

En haut des cages, John voyait les trois silhouettes guetter l'arrivée des gardes, un léger signe de Giriel le prévenant de leur venues.

Ils les attendirent et, lorsqu'il furent à portée, John se montra, épée à la main.

"Pardonnez-moi, Messieurs, c'est pour un retrait, je dois m'adresser à qui?" demanda-t-il le plus innocemment du monde.

Pointant naturellement leurs lances vers lui, le duo fut surpris de sentir les trois anciens esclaves leurs tomber dessus, brisant leur facies au sol à plusieurs reprises pour rapidement en finir avec eux.

Ne cachant pas son ricanement, l'halfeline semblait beaucoup s'amuser.

"J'adore votre style..." complimenta-t-elle.

"Merci bien. Et j'ai apprécié votre diversion de tout-à-l 'heure, très efficace." répondit le mage en s'approchant de la cage où elle séjournait, commençant à dessiner une rune dessus.

Le symbole brilla d'un rouge vif, faisant rapidement fondre la serrure qui laissa s'entrouvrir la prison dont sortit bien vite la petite demoiselle, tendant les bras vers son sauveur.

"Un coup de main? La marche est haute pour une semi-homme."

"Avec plaisir." dit-il en accueillant la demoiselle qui lui sauta dans les bras, se servant de lui comme aide pour atteindre rapidement le sol.

"Merci mon grand. Heureuse de voir que tes muscles ne sont pas là que pour décorer. J'ai promis à la...petite...T'aurais pas...genre...décupler en taille, toi?" demanda-t-elle en voyant Ambre s'approcher.

"Anneau magique. C'est pratique, non?"

"C'est surtout de la triche...j'adore! Dis donc, beau gosse, ça t'ennuie pas si je t'emprunte ça? J'ai promis à ta copine de vous aider à libérer mes compagnons de cellules."

Elle lui montra la dague qu'il avait auparavant en sa possession, lui faisant réaliser qu'elle venait de le détrousser sans qu'il le remarque.

"Balèze...j'admire. Si vous pouvez nous aider, c'est avec joie. Laissez-moi les serrures trop costaudes, je m'en occuperai avec ma magie."

Faisant tournoyer la dague entre ses doigts agiles, la voleuse s'avançait déjà vers la plus proches cage.

"Et il est mage en plus! T'as tiré le gros lot, petite!" commenta-t-elle en sifflotant d'un air intéressé.

Retenant à peine un petit rire, John se tourna lui aussi vers les plus proches cages, commençant à y inscrire des runes pour libérer les malheureux s'y trouvant.

"Au fait. Si on doit bosser ensemble, j'aimerais connaître votre nom." demanda-t-il.

"Samia. Voleuse, cambrioleuse, détrousseuse, collectionneuse de trucs qui brilles et, un jour, détentrice d'un trésor de dragon!" se présenta avec entrain l'halfeline, sa liberté nouvelle lui ayant rendu une joie de vivre qu'elle avait longtemps perdue.

................................................................................................................................................................................................................

"La plupart sont trop faibles pour se battre, ils fuient vers la foret. Mais d'autres veulent se joindre à nous pour libérer le reste des prisonniers. Ils disent aussi que si vous comptez attaquer le noble de ce village, ils vous suivront." expliqua Giriel.

Les esclaves parlaient plus facilement aux autres anikins, mais voir John activement détruire leurs chaînes les poussaient à lui accorder une sympathie particulière, même s'il était de la même race que leurs tortionnaires.

Parmi les esclaves restés pour se battre, on trouvait des orcs et des elfes ainsi qu'un nain et des anikins, des hommes et des femmes qui, sous leurs traits émaciés, retrouvaient peu à peu une rage guerrière.

Ils commencèrent par s'emparer de l'équipement des gardes, se répartissant les lances et dagues selon leurs capacités.

"C'est marrant. Je croyais que les esclaves ne pouvaient pas porter les armes? Ceux-ci n'ont pas l'air de s'en soucier."

"Nous n'avons été maudits que depuis peu si l'on compare à d'autres." grogna un orc, son accent plus que présent montrant que cette langue n'était pas la sienne.

"Les esclaves éduqués depuis leur enfance n'ont pas le même esprit combatif que nous, c'est certain. Ils nous ont peut-être imposé cette horreur au fer rouge, mais ils ne nous enfermeront plus jamais!" seconda une elfe, posant une main sur l'horrible symbole de la guilde comme si elle voulait cacher une horrible cicatrice.

"Si cela peut vous motiver, sachez que je suis en mesure de vous ôter cette marque, mais cela me demandera une certaine quantité de mana que je dois garder pour l'instant, les combats à venir s'annoncent rudes. Restez en vie, survivez aux affrontements de cette nuit, et je vous libèrerai." promit le mage, ce qui ne manqua pas de surprendre les prisonniers.

"Il ne ment pas. Ma famille et moi-même souffrions encore de la marque hier. Nous sommes libres à présent." expliqua Giriel.

Comme pour appuyer ses propos, elle laissa tomber sa cape de voyage, n'ayant plus besoin de se cacher.

Gang et Giliane s'étaient contentés de prendre le strict minimum, refusant quelconque équipement en soutenant que la libération de leur fille était déjà un cadeau qu'ils ne parviendraient jamais à rembourser.

Giriel, en revanche, assimilée par John , s'était laissée convaincre par Ambre qui, comme pour avec Lin-Lin, et avec son aide, avaient offert à la louve une nouvelle garde-robes.

Aussi, recevant le regard admiratif de nombreux esclaves la voyant pour la première fois dans toute sa splendeur, elle révéla l'armure tribale en cuir noir comme une nuit sans lune, renforcée de plaque d'argent aux reflets de perles qui, comme ses yeux, rappelaient ceux de la lune.

Comme armes, elle maniait à présent une paire de faucilles aux lames en croissant rappelant l'astre lunaire dont elle semblait tirer ses forces et sa beauté.

Elle pointa le mage d'une d'entre elle, parlant fort et clair.

"Suivez cet homme! Si vous voulez retrouver votre liberté, suivez-le au combat!"

Sans doute que le cri de rage que poussèrent les guerriers enfin aptes à se battre à nouveau n'était pas très judicieux si l'on voulait éviter de se faire repérer, mais la salle étant déjà privée de la moitié de ses gardes les mettait en confiance.

Dans l'autre zone, les hommes en armes entendirent les cris, accourant évidement pour voir de quoi il s'agissait.

Le premier à arriver se prit un carreau d'arbalète en plein dans l'œil, percutant la cage derrière lui avant de s'écrouler, mort bien avant de toucher le sol.

"Joli tir!" complimenta Ambre, Samia rechargeant déjà l'arme offerte par John .

"J'ai un talant fou, c'est vrai..." se vanta la demoiselle, fière d'elle.

Elle avait gardé la dague du mage, ou plutôt ce dernier la lui avait cédée, mais elle avait laisser entendre qu'elle était bien plus habile encore avec ce genre d'arme à distance, ce qui était visiblement un doux euphémisme.

Le deuxième garde se prit un coup de lance, les autres parvenant tout de même à se mettre en position juste avant que les combattants, sauveurs et sauvés, leurs arrivent dessus.

Les plus costauds de la bande attrapèrent les lances et les tirèrent hors des mains des gardes, les laissant désarmés face à la fureur de leurs victimes qui les mirent en pièces, pas si métaphoriquement que ça.

"Libérons les autres! On passera ensuite au reste du bâtiment!" annonça John.

"Compris!"

................................................................................................................................................................................................................

"Tout le monde est là? On a oublié personne?"

La majeure partie avait fuit, ceux trop faibles ou blessés acceptant avec reconnaissance les potions de soins offertes par John, voir par l'une de ses amies si sa race posait problème.

De nouvelles recrues de circonstance vinrent s'ajouter au groupe de combattants, certains par reconnaissance, d'autres par envie de vengeance.

"Les cages sont toutes vides, on a vérifié." confirma Gang.

"Très bien. Attendez le signal pour attaquer. Je vais les affaiblir avec ma magie, histoire de nous donner l'avantage."

"On est juste derrière." acquiesça Lin-Lin, lance en main.

Jetant un coup d'œil derrière les portes menant au reste du bâtiment, John ne vit absolument rien, ce qui ne pouvait signifier qu'une chose...

"Ils nous attendent. J'imagine qu'ils sont embusqués dans les différentes pièces, prêts à nous sauter dessus. Très bien...J'ai de quoi les aveugler. Suivez-moi et attendez l'explosion pour vous engouffrer et les surprendre. Pas de pitié."

Sortant plusieurs pierres runiques de ses poches, il fit signe aux autres de le suivre.

Arrivant près des deux premières portes entrouvertes, il s'arrête un instant, faisant un léger signe de tête à ses compagnons puis, partant au pas de courses, passa rapidement dans le couloir, jetant chaque fois une pierre par les différentes portes derrières lesquelles il devinait des yeux l'observant.

Une série de détonations suivirent peu après, sonnant comme un signal de charge au opprimés qui enfoncèrent les portes, profitant de l'aveuglement et la quasi-surdité des gardes embusqués pour fondre sur eux, ne leur offrant pas la moindre chance.

On entendit des cris, des bruits d'affrontements, puis ce fut terminé, rapidement d'ailleurs.

"Des blessés?" s'enquit John.

"Que de morts, mais pas de notre côté." ricana l'un des orcs, le sang autour de ses lèvres n'étant visiblement pas le sien.

"On a pas trouvé le chef, il doit être planqué dans son bureau!" ajouta le nain, venant de passer dans les différentes pièces.

Il ne restait qu'une porte, sur laquelle une plaque dorée indiquait clairement sa fonction.

"Il a un bâton de dominance sur lui..." grogna le même orc, peu enclin à ressentir une nouvelle fois la douleur de sa marque.

"Prenez ce que vous pouvez, équipez-vous du mieux possible avec ce qui se trouve ici. Nous nous occupons du chef..." déclara John, sentant d'ici l'envie de meurtre que dégageaient ses deux compagnes anikines.

"Pas d'imprudence, on ne sait pas ce qu'il nous réserve..." prévint-il, leur caressant la nuque à toutes les deux, ce qui ne fit qu'hérisser un peu plus leurs poils.

Les approchant de lui, il se penchant pour leur murmurer quelques mots aux oreilles.

"...mais je compte bien vous laissez vous amuser avec lui..."

D'un geste commun, elles enfuirent leurs nez au creux de son cou, manquant de lui mordiller la chair au passage.

"Merci." dirent-elles d'une voix.

................................................................................................................................................................................................................

D'un sort d'Ambre, la serrure vola en éclats, ouvrant brusquement la porte qui repoussa le garde placé contre.

Deux traits d'arbalète volèrent, bloqués par le grand pavois que maniait présentement John.

"Loupé, pauvres cons..." ricana-t-il en sortant son épée.

Cinq gardes protégeaient celui qui devait être le chef.

Gros, gras, on ne voyait plus sont cou sous les multiples mentons que lui avaient offerts des années d'excès.

Il avait l'un de ces fameux sceptres à la main, cherchant à activer les marques des esclaves face à lui.

"Pour....pourquoi ça ne marche pas?!!!" ragea-t-il, frappant son bureau de l'objet magique pour tenter un meilleur fonctionnement.

"Je prends ces deux-là! Occupez-vous des autres!" ordonna John.

Chacune ayant son propre adversaire, la fureur des anikines et l'agilité de la fée, doublée à sa magie, eurent tôt fait d'en venir à bout, Ambre prenant le temps de refermer la porte ensuite.

De son côté, John usa de son épée pour trancher à travers les protections des gardes, sa **** nouvelle couplée à la légèreté de sa lame magique lui rendant la tâche incroyablement facile, ce dont il n'allait surement pas se plaindre.

Les gardes tombèrent, le chef tenant une petite dague d'une main tremblante que Giriel eut tôt fait de lui arracher, Lin-Lin s'emparant du sceptre qu'elle jeta plus loin, comme craignant d'être infectée par sa nuisance.

"Pi...pitié!!!" bredouilla-t-il, ses tremblements agitant sa graisse.

"C'est drôle, je n'aurais pas pensé qu'un esclavagiste connaissance ce mot..." grogna Giriel, les yeux enflammés d'une sourde fureur.

"J'allais le dire...John, on peut jouer?" demanda la pandakine sans le regarder, scrutant le gros comme une grotesque proie.

"J'ai...J'AI DE L'OR! Un tas d'or!!!" tenta alors le chef, parvenant à attraper la petite clé autour de son cou d'une main tremblante tout en montrant le tapi au sol.

Soulevant le bout de tissu, John découvrit un large coffre.

"Cool...la clé, s'il-vous-plaît." demanda avec légèreté l'aventurier.

Le chef voulut se lever, mais la faucille appuyant sur sa bedaine l'en dissuada. Il se contenta de jeter l'objet que John attrapa au vol, ouvrant le coffre qui révéla un joli pactole.

"Pas mal...dites-moi, Chef, auriez-vous autre chose à nous offrir contre votre vie?"

Les regards que lui lancèrent les deux anikines auraient suffi à faire se vider son ancienne version de lui-même, mais il était bien plus sûr de sa personne et, surtout, il était certain de la fidélité des demoiselles.

"Vous...vous ne me ferez rien?"

"Je promet de ne pas vous toucher." jura l'aventurier.

"Vous...vous libérez des esclaves? Il y en a d'autres chez le noble qui dirige ce trou perdu!"

"Mais encore..." l'encouragea John .

"Il....il y a une autre entrée! On s'en sert pour y acheminer la marchandise sans que les mercenaires la voie, ça évite les bagarres pour savoir qui passera en premier dess...us..."

L'homme dût s'interrompre, ses explications n'amusant clairement pas les anikines le tenant en respect.

"Et cette entrée secrète? Où se trouve-t-elle?"

"À l'arrière du bâtiment! L'ancien poste de garde, il y a une entrée cachée derrière la grande étagère. Je vous le jure, c'est tout ce que je sais!"

"Je vous crois...il est tout à vous." finit par accorder John à Lin-Lin et Giriel qui lui sourirent comme s'il venait de leur offrir le plus beau des bijoux.

"Mais vous...VOUS AVIEZ PROMIS!!!"

"Outre le fait que rien ne m'empêchait de vous mentir...il n'en est rien. Je ne compte pas vous toucher, comme promis." rétorqua simplement John , faisant bien rire Ambre qui était déjà occupée à compter les pièces.

On entendit les hurlements du chef dans tout le bâtiment, ce qui ne manqua pas de ravir les esclaves, certains des plus sanguins parmi eux ce permettant d'audibles célébrations.

Pendant que les deux anikines jouaient avec leur proie, John laissa à Ambre le plaisir de piller le coffre, préférant s'attarder sur le sceptre de dominance qui l'intéressait bien plus.

En le prenant en main, il sentit la sombre magie qui le faisait fonctionner, n'attendant qu'un ordre pour déclencher d'impensables douleurs aux esclaves jugés coupables par leurs maîtres.

"Quel horrible objet...je me demande si..."

Analysant un peu plus en détail l'instrument de ****, il découvrit de sombres runes gravées sous les bandes de cuirs en entourant le manche.

"Je me disais bien que je reconnaissais ce genre de magie. Donc, en m'y prenant bien..."

Il s'appliqua, faisant abstraction des hurlements de douleurs pour mieux se concentrer sur son travail.

Il modifia chacune des runes, usant de sa nouvelle capacité pouvant purifier les malédictions en même temps que celle des runes pour créer un tout nouvel objet.

Finalement, en même temps que le coffre fut vidé et que ses amantes à fourrure abandonnaient leur jouet d'un instant, décédé, John avait entre les mains un sceptre dont émanait une énergie bien différente.

"Que faites-vous avec ce truc? Débarrassez-vous-en!" demanda Giriel, répugnée par la chose.

"Pourquoi? Plutôt que de détruire l'arme de l'ennemi, j'ai décidé de la modifier pour pouvoir m'en aider...Tu veux voir?"

Ne comprenant pas de suite ce qu'il voulait dire, elle voulut le retenir lorsqu'elle le vit marcher vers le sortie du bureau, sceptre à la main.

"Qu'allez-vous f...."

"Giriel, laisse-le." lui demanda Lin-Lin en s'interposant.

"Mais il..."

"N'as-tu pas confiance en lui? Petite sœur, n'est-il plus digne de ta confiance? C'est bien toi qui demandais qu'on le suive au combat...regrettes-tu tes propres mots?" susurra la pandakine, un petit sourire confiant aux lèvres.

"Mais cet objet..."

"S'il dit pouvoir s'en aider, alors je le crois...pas toi?"

"...Si." admit finalement la lupukine.

Ramassant l'Havresac métaphoriquement alourdi des plusieurs centaines de pièces, Ambre tapota les fesses de ses consœurs.

"Ce que vous pouvez être dramaturges, toutes les deux. Suivons-le, ça sens le porc éventré dans cette pièce..."

................................................................................................................................................................................................................

"L'esclavagiste n'est plus! La victoire est nôtre!" clama John, recevant les cris de joies en retour.

"Pourquoi avoir pris cette chose? Drôle de souvenir, si je puis me permettre..." remarqua Samia, placée devant les autres pour y voir quelque chose.

Jonglant négligemment avec l'objet jadis malsain, l'aventurier afficha un sourire satisfait.

"Je trouvais plaisant comme idée que cette chose qui vous a infligé tant de mal puisse m'aider à vous libérer. Vous le connaissiez comme bâton de dominance, je vous présente la baguette de délivrance!"

D'un geste ample, il activa le sceptre, sentant son mana alimenter les premières runes qui, décuplant les effets, alimentèrent ensuite les autres et, dans une vague magique dorée, toucha le groupe d'esclaves face à lui.

"Que...que faites-vous?!" s'étonna Samia, sentant une chaleur immense lui parcourir le corps.

"Je prends un peu d'avance sur ma promesse." répondit-il simplement tandis que, un après l'autre, les symboles d'esclavage disparaissaient de la chair des guerriers.

"Je...nous...on est libre? Mais...comment?" s'interrogea l'un des elfes, plus versés en magie que les autres.

"J'ai modifié le sceptre. Il me sera utile pour canaliser ma capacité pouvant détruire les malédictions...bien que je craigne ne pouvoir en faire usage que pour cette fonction particulière...bah! Le résultat me convient tout à fait!"

"Et nous donc! On est libre! Par les ancêtres, on en a fini avec cette maudite marque!!!" se réjouit le nain, ivre de bonheur.

S'approchant, l'un des guerriers orcs, plus vieux que le reste, posa un genou au sol avec respect.

"Vous avez brisé nos barreaux et défait les chaînes qui nous retenaient encore magiquement...nous avons une dette de vie envers vous. Ordonnez, et nous vous suivrons..."

Imitant le plus vieux, les autres orcs firent de même, secondés par les autres esclaves, même s'ils avaient d'autres gestes de respect à lui accorder.

"Ma demande n'a pas changée. Aidez-nous à reprendre ce village, à vaincre le tyran qui l'opprime. Restez en vie, je considèrerai votre dette comme payée une fois le combat terminé.

"Nous te suivrons, Craebîn'Hirseus!" grogna avec révérence l'orc.

"Craebîn'Hirseus? J'ignore ce que cela veut dire..."

Pouffant, ce fut Ambre, arrivant à ces côtés, qui lui répondit.

"C'est du tribal. Ça veux dire 'Briseur de chaînes'. On dirait bien que tu as obtenu un titre, mon amour."

"Briseur de chaînes...j'aime bien." acquiesça John, voyant dans les yeux de ses compagnes qu'elles en pensaient tout autant.

What's next?

Want to support CHYOA?
Disable your Ad Blocker! Thanks :)