M'évanouir calmement

C'est pas des coups à faire à une femme enceinte! Tout se brouille autour de moi, et j'ai juste le temps d'entendre le cri de terreur d'Angélique avant de me sentir plonger vers le sol.
Je reviens à moi étendue sur le lit conjugal de ma fille et de mon gendre. Agenouillée à côté de moi, Angélique me caresse le visage et le cou avec un gant de toilette glacé. Derrière elle, j'aperçois Christine qui m'adresse un sourire d'encouragement. Vincent reste à l'écart, l'air un peu gêné.
"Tu nous a fait peur, maman," dit Angélique en souriant. "On craignait que tu te blesses en tombant. Ca va mieux?"
Je me borne à lui répondre ce qui ne va pas.
"Dis-moi que j'ai rêvé! Toi, avec ta soeur et ton mari..."
"Tu sais, ce n'est pas la première fois. On l'avait fait déjà avant que Christine ne parte aux Etats-Unis."
"En fait," dit Christine en s'approchant, "tu ne l'as pas su, mais Vincent est sorti avec moi avant de sortir avec Angélique! Quand ma grande soeur l'a vu, elle m'a dit "tu es dingue, il est trop vieux pour toi, il serait mieux avec moi." Et je l'ai prise au mot: "D'accord, essaie de le séduire!" Ce qu'elle a fait (ici, Angélique a un sourire modeste. De là où je suis, impossible de voir l'expression de Vincent). Et voilà comment ils se sont mis ensemble... sans jamais oublier la petite soeur chérie qui les avait poussés dans les bras l'un de l'autre!"
"Ma petite soeur chérie a toujours joué un grand rôle dans ma vie amoureuse." approuve Angélique en piquant un baiser sur les lèvres de Christine. "Tu te rappelles, quand je t'apprenais à te masturber?"
"Tu veux dire, quand tu te masturbais devant moi pour me montrer commment on faisait? Et quand tu te mettais à me caresser toi-même en prétendant que je n'y arrivais pas?"
Les deux soeurs s'enlacent en riant. Décidément, à l'époque où j'étais une respectable mère de famille bourgeoise, il se passait sous mon toit des choses que j'ignorais! Et Angélique se couche sur le côté près de moi, sa main caresse ma joue puis descend vers mes seins, tandis que Christine se penche pour m'embrasser longuement sur la bouche, sa langue provoquant la mienne. Encore à moitié assommée par mon évanouissement et les révélations qui ont suivi, je m'abandonne, mais elles veulent entendre mon consentement.
"Maman," dit Christine en plongeant son regard dans le mien, tu ne crois pas qu'il est grand temps de compléter le cercle de famille?"