
VR Industries
Bienvenue dans la réalité virtuelle
Chapter 1
by ArtemisFr
Prologue
"Bienvenue dans la réalité virtuelle, par VR Industries."
J'ouvre les yeux pour la première fois et je ne vois rien, je ne discerne rien, je n'entends rien, je ne sens rien, je n'ai ni chaud ni froid, je n'ai pas de douleur, je n'ai pas de corps.
Je ne peux pas dire que je ne perçoit rien cependant. Je sais que je vois, mais il n'y a rien ... Comme une pièce plongée dans le noir, sans bord, sans bruit, sans odeur. Un soupçon de panique commence à venir, l'absence de ressenti et de possibilité d'agir, je sens le stress qui vient, je ne sens pas mon cœur battre, je ne sens pas cette possibilité de m'échapper, de faire demi-tour et de m'enfuir, d'annuler tout et ...
"Bienvenue dans la réalité virtuelle, par VR Industries"
Doucement, comme s'ils étaient venu à ma vision, ces quelques mots flottent en face de moi, en blanc sur fond noir dans un espace infiniment vide et à une distance que je ne peux deviner.
Ça y est ... Je vois comme si j'y étais, même si je ne peux pas me déplacer, ni détourner mon regard. Je vois, sans la sensation d'un casque sur la tête, sans l'encombrement d'un matériel informatique limité, Je vois devant moi.
Je contemple ces quelques mots pendant un temps qui me parait d'un coup, trop court, puis le monde réel revient devant moi.
"-Alors ?"
La voix de mon assistante à côté de moi semble un instant venir de loin. J'ouvre les yeux, me redresse avec son aide sur le banc de test et elle finis de décrocher, avec des mains tremblantes, mon lien neuronal de ma nuque.
Son stress se lit sur son visage autant que dans ses gestes. Je l'observe, son regard inquiet, ses cheveux légèrement défaits, ses mains qui se posent sur mon bras. Comme j'aimerais pouvoir l'enlacer.
La sortie du monde virtuelle me redonne doucement accès a tout mes sens avec une sensation d'apaisement. Mon corps est peut être limité, mais il m'offre encore des sensations bien plus développées que ma création. Pour le moment.
J'observe encore son visage que j'aimerais pouvoir caresser, ses lèvres que j'aimerais embrasser, ses cheveux qui doivent être d'une douceur soyeuse. Puis je me reprends.
"-Ça marche." lui dis-je simplement, cachant au fond de moi mon excitation. "J'ai pu voir".
Doucement, un sourire se dessine sur son visage d'ange, je le grave dans mon esprit, et soudain elle se met à trépigner avant de pousser un petit cris de joie en sautant sur place. Elle est heureuse de notre réussite et aussitôt, je ne peux m'empêcher de sourire aussi, en la voyant ainsi, c'est si plaisant de la voir si joyeuse, dansant presque sur place, une boule d'énergie dans un corps d'ange.
Puis il arrive ce à quoi je m'attendais le moins.
Continuant de sautiller sur place avec un sourire qui ne la quitte pas, elle se tourne vers moi qui n'a toujours pas bougé de la table. Elle s'approche en fixant son regard dans le mien. Je la fixe en retour, mais avec un peu plus de difficulté. Sa blouse blanche s'est ouverte pendant qu'elle sautait de joie et je peux voir sa poitrine. Deux généreuses orbes laiteuses, dans un débardeur bleu. Je n'arrive même pas à savoir si elle a un soutien-gorge, j'ai l'impression que non, je peux voir la pointe de ses tétons déformer le tissu...
Mon regard remonte instantanément vers ses yeux, elle me fixe toujours avec un large sourire, mais je suis sûr que ma distraction n'a pas du lui échapper. Je sens mon visage chauffer jusqu'aux oreilles, j'ouvre la bouche pour essayer de dire quelque chose, mais quoi ? Qu'est ce que je peux dire ? Qu'est ce que je devrais dire ? Elle s'approche encore et je déglutis difficilement.
Elle se penche sur moi, la vision de son décolleté attire mon regard comme un papillon de nuit vers la lumière. Elle n'a pas de soutien gorge, c'est sur. Je lutte du mieux que je peux pour me détacher et quand je la regarde à nouveau dans les yeux, il n'y a pas de colère, il n'y a pas de dégout, je ne sais pas trop ce que c'est, de la malice ?
Son visage s'approche jusqu'à occuper tout mon monde, je vois chaque détail de sa peau blanche, sans défaut. Ce petit grain de beauté près du coin extérieur de son œil gauche. Ses cils, naturellement arqués, sans maquillage. Son nez, légèrement recourbé faisant remonter la pointe, le rendant si mignon. Ses lèvres ... Ses lèvres roses, tournées dans un sourire qui arrête mon cœur. Ses lèvres qui s'entrouvrent en m'approchant, à quelques centimètres, je sens les miennes en faire de même, instinctivement. Je sens son souffle chaud. Elle ferme les yeux, une de ses mains se place derrière ma nuque, mon cœur hurle de vouloir en faire autant jusqu'à ce que nos lèvres se rencontrent. Je ferme les yeux aussi.
Ce n'est pas un baiser chaste, du bout des lèvres, non. C'est un baiser langoureux, je la sent prendre l'initiative d'explorer, mais très vite je l'accompagne. Mon monde réel disparait alors que j'embrasse une femme pour la première fois. Et pas n'importe quelle femme.
Samantha, mon assistante, celle dont je rêve en secret depuis le premier jour où nous avons travaillé ensemble. Celle qui a occupé mes pensées les plus pures comme les moins avouables. Celle pour qui je n'ai jamais eu le courage d'avouer que j'avais une attirance, préférant garder pour moi le fantasme d'une vie que je pensais impossible.
Je l'embrasse comme s'il n'y avait pas de lendemain. Je sens une larme chaude rouler sur ma joue. Il s'emblerait que je ne puisse pas cacher mon bonheur.
Elle se détache, le souffle court et ses yeux noisettes se fixent à nouveau dans les miens, j'en grave chaque détail comme la peinture d'un tableau de maître. Sa main sur ma nuque vient chasser la larme sur ma joue. Elle sourit encore, moi aussi je souris. C'est une chose rare pour moi.
Elle m'embrasse à nouveau et à nouveau je l'accompagne, autant de temps que possible, autant qu'elle le voudra, elle devient tout pour moi. Je sens son autre main se poser sur la mienne, la saisir et la placer sur sa poitrine. Ma paume vient épouser le galbe de son sein. Je pensais avoir déjà atteint les cieux avec ses lèvres, mais là c'est tout mon corps qui est transporté. Je ne peux pas bouger, ni mes bras, ni mes jambes si ce n'est de faible gestes incapables de me supporter. Je pensais que jamais je ne pourrais profiter du contacte de la peau d'une autre. Je m'étais résigner à être un handicapé solitaire, comme tant d'autre. Mais là, mon monde vient de voler en éclat et je suis au paradis des hommes.
Il aura fallut dix minutes qui en paraissent à la fois bien plus et bien moins, pour qu'enfin nous nous décrochions l'un de l'autre. Dix minutes à nous embrasser alors qu'elle guidait mes mains sur son corps pour me faire découvrir des reliefs d'un paysage que je n'avais en vérité, jamais réussi à imaginer.
Mais enfin on se détache et elle s'assoit à côté de moi, ses doigts caressant mon bras.
"-David ... Je t'aime." Me dit-elle, presque hésitante.
Mon cœur explose encore une fois.
"-Moi aussi je t'aime, Samantha" lui dis-je. comme pour la rassurer.
Je vois à ses joues qu'elle aussi, a le cœur qui explose. Un silence s'ensuit et enfin nous redescendons un peu de notre nuage. Elle est la première à reprendre la parole.
"-David ... Tu es un homme incroyable ... Un génie ! ... Sans doute le plus grand inventeur de notre époque. Tu as réussi a créer ce que tant d'autres n'ont fait que rêver ... Alors que je n'ai que ..."
"-Samantha." Je la coupe dans son élan. J'ai presque peur des mots qu'elle voulait ajouter. Des mots que je ne veux pas entendre "Ce n'est pas moi seul, qui a créé cette machine. C'est nous. Je n'aurais rien pu faire sans toi."
Je laisse planer un court silence, le temps que mes mots lui parviennent. Ses joues se teintent doucement de rose.
"-Tu viens de révolutionner le monde. On ne parlera bientôt plus que de toi, de ta création ..." Dit-elle.
"-C'est toi qui vient de révolutionner mon monde, Sam."
Et à nouveau elle se penche vers moi. Cette fois je sens sa poitrine s'écraser contre mon torse alors que nous nous embrassons de nouveau.
Bientôt nos autres collègues viendront et nous reprendrons le travaille pour affiner notre création, la présenter au reste du groupe, à la direction, au fondateur de l'entreprise et au reste du monde.
Bientôt de nombreux utilisateurs se connecteront à ce que j'appel pour moi "la matrice" en référence à un vieux film de science fiction d'une époque où ces derniers étaient disponible sur cassette vidéo. Je me demande ce qu'ils vivront et à quel point cela changera leur vie. Après tout, nous avons créé ça pour que les gens puissent vivre ce qui leur était inaccessible. Vivre dans un monde virtuel comme s'il était réel.
Qui se connecte ?
Dans un futur proche, une entreprise crée une technologie révolutionnaire capable d'immerger intégralement les utilisateurs dans des réalités virtuelles. La société à l'origine de sa création devient un des organisme les plus puissant au monde. Mais sous l'apparence d'une volonté de progrès pour l'humanité, les intentions des dirigeants de VR Industries ne sont pas forcément des plus chastes et des rumeurs disent que cette création a bien plus d'effets sur le mental que ce qui est permis ...
Updated on Sep 28, 2024
by ArtemisFr
Created on Sep 24, 2024
by ArtemisFr
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