Panique à la bijouterie

Chapter 1 by Gerald F. Gerald F.

Il était sept heures du soir, et la bijouterie d'Eva allait fermer. Il ne restait plus que six personnes dans la boutique. La propriétaire, une élégante femme de quarante-cinq ans, récemment divorcée, discutait avec sa fille Christelle qui l'aidait à tenir son commerce. Trois clients achevaient de régler leurs achats: Paul et Marie, un couple d'amoureux d'une vingtaine d'années venu choisir une bague de fiançailles, et Sandra, une femme mariée d'une trentaine d'années, enceinte de huit mois, qui recherchait une médaille de baptême pour son futur bébé. Enfin, Jérémie, fils d'Eva et frère cadet de Christelle, était venu les rejoindre pour la fermeture.

Eva était partie dans l'arrière-boutique pour fermer le coffre-fort, quand on sonna à la porte. Christelle, qui était allée ouvrir, fut brutalement projetée à terre lorsque trois hommes armés de fusils d'assaut firent irruption dans le magasin.

"C'est un hold-up! Tout le monde contre le mur!"

Eva réapparut à ce moment, pour trouver ses enfants et les trois clients tenus en respect par deux hommes armés, et un troisième homme lui braquant son fusil en plein visage avant de l'envoyer rejoindre les autres otages. En un instant, sur les ordres de Marc, le chef de la bande, ses deux complices Kevin et Sam attachèrent les mains des six prisonniers derrière leur dos et les firent asseoir au pied du mur. Puis Eva, impuissante, regarda le trio faire main basse sur la caisse et les bijoux exposés dans la boutique. Ils n'oublièrent ni les sacs à main des dames, ni les tiroirs du bureau. Dans ces derniers, Kevin trouva une matraque électrique, instrument d'autodéfense dont les vendeuses n'avaient pas eu le temps de se servir. Les bandits furent plus étonnés de découvrir une cravache dans un tiroir réservé à Christelle.

"Je fais du cheval," répondit la jeune fille à un regard ironiquement interrogateur de Marc. "J'y vais le samedi après-midi, en sortant de mon travail ici."

Mais ce qui déchaîna des rires gras de la part des bandits fut la découverte, dans le sac à main de Sandra, d'un godemichet de belle taille. La jolie femme enceinte baissa la tête en rougissant de honte: à cet état avancé de sa grossesse, son mari ne la désirait plus sexuellement, mais comme son propre désir était intact elle devait se satisfaire comme elle pouvait.

Marc promena un regard satisfait sur les six otages alignés assis devant lui.

"Ne manque plus que le coffre-fort," dit-il en s'adressant à Eva. "Puisque vous êtes la patronne, vous devez connaître la combinaison."

Eva jeta un regard désespéré sur les vitres fumées qui fermaient la boutique. A l'extérieur, personne ne pouvait voir ce qui se passait au dedans.

"La serrure est contrôlée par une minuterie," dit-elle. "Je viens de la fermer, on ne pourra pas la rouvrir avant deux heures."

Marc eut l'air contrarié.

Que décide Marc?

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