M. Stankovic

A peine Antoine eut-il déverrouillé la porte qu’elle s’ouvrit avec fracas. Un garde du corps chauve, légèrement plus impressionnant qu’une armoire à glace, l’attrapa par la gorge et le ramena dans le salon avant de le balancer sur le canapé. Colleen se leva, prête à crier mais l’autre se tourna vers elle en lui disant de la fermer. Deux autres armoires à glace entrèrent, un black avec un collier de barbe et un arabe aux cheveux courts. Puis ce fut le tour de leur patron, M. Stankovic. Il faisait une tête de plus qu’Antoine avec les cheveux court poivre et sel. Il avait des yeux gris glacés, sévères et une cicatrice sur le côté droit du visage qu’il avait récolté lors des guerres qui avaient déchiré la Yougoslavie.

S’asseyant en face d’Antoine et de Colleen, il fut encadré par deux de ses gardes du corps tandis que le blond se plaçait à côté du jeune couple. Le jeune homme était mal à l’aise, terrorisé qu’il arrive quelque chose à lui ou à sa copine, et il n’osait rien dire. Ce fut finalement Stankovic qui parla le premier avec une voix où se retrouvait un léger accent .

« Dans mon business, il faut savoir se faire respecter… Et quand on m’emprunte 40000 euros sans me les rembourser après, ça ne m’aide pas vraiment à me faire respecter…

• Je vous promets que je vais vous rembourser dès que… commença Antoine.
• Toi pas parler ! asséna le garde du corps chauve en frappant Antoine.
• Merci Youri. Donc tes messages de petit con qui me dit qu’il a pas de sous ça commence à me les mépriser. Je te le redemande donc maintenant poliment : Vas-tu me rembourser ?
• Je… J’ai pas assez d’argent j’ai que 200 euros… lâcha Antoine.
• C’est… fâcheux…. Dit Stankovic d’un ton menaçant. Je veux mon argent et je le veux tout de suite. Tu as dix secondes pour trouver une solution où j’en invente une pour toi et ça risque pas de te plaire… »