Dans mon sang, dans mon âme

Cela faisait des semaines que j'avais des cauchemars, une voix si tentante m'appelait dans mes rêves, mais de plus en plus quand j'étais éveillée, la nuit dans la rue parfois je me retournais en ayant la sensation d'être suivie mais à part des ombres rien.

Je n'était pas particulièrement peureuse, j'avais pratiqué longtemps des sports de combats, mais là j'avais toujours un frisson et pourtant délicieux, je ne comprenais pas ces deux sentiments opposés au même instant.

j'étais de plus en plus à fleur de peau au bureau, j'arrivais à arrêter au dernier moment ma main qui descendait vers ma culotte, alors que j'assistais à une business revue sur les ventes de portables, heureusement l'obscurité avait dissimulé cet égarement et pourtant j'avais l'impression d'être observée par une formidable volonté qui se réjouissait de la situation.

Après la réunion je me ruais dans les toilettes, là ne pouvant tenir je tentais de me satisfaire, je me regardais dans l'immense miroir en train de me caresser, je perdais le contrôle, je rêvais éveillée d'être entre les mains aimantes.

A ma surprise des mains féminines se glissèrent dans ma robe, je sentis un baiser dans ma nuque, une magnifique femme aux longs cheveux noirs posa un baiser sur mon cou du côté droit, elle sourit avec un sourire amoureux. Je rougis confuse à une autre époque j'aurais hurlé et fuit à toute jambe, mais là j'étais si bien contre elle

• n'ayez pas honte je vous trouve belle ainsi, je suis une photographe j'aimerais que vous posiez pour moi. Votre corps est une oeuvre d'art que j'aimerais sublimer à travers mon art, elle posa un baiser sur mes lèvres.

j'étais haletante, j'aurais tellement voulu lui appartenir à ce moment, j'exposais mon corps à son contact, elle sourit sans moquerie.

• pas maintenant ce lieu est si glauque pour votre beauté, elle me tendit une carte, venez à cette adresse ce soir, je vous proposerais un moment magique, je vous le promets. Comment vous appelez vous belle inconnue ?
• Je m'appelle Nadège, je ne sais pas si, ce n'est pas raisonnable, je ne vous connais pas.
• n'avez vous pas été toujours raisonnable ? n'est-ce pas le moment d'éveiller votre vie à la folie douce, au mystère, au frisson, à la volupté ? je vous promets tout cela et même plus je vous le promets.

elle me lâcha et s'éloigna, à mon grand regret, je soupirais de désarroi et de frustration avant que je comprenne elle avait disparu comment avait elle fait ?