Dans le métro

Le métro. C’est bien connu, c’est dans les espaces souterrains que les crimes se commettent le plus souvent. Les criminels sont des rats et des cloportes, et ils se sentent à l’aise dès qu’ils se trouvent sous le plancher des vaches.

J’entre à la station Robespierre. Je ne vois rien de criminel pour l’instant… J’attends un quart d’heure et toujours rien… Je dois avouer que je commence à m’emmerder un peu. Je me souviens que les policiers font des planques qui peuvent durer une nuit entière, et eux savent déjà à la base qu’ils surveillent un criminel. Il est hors de question que j’attende aussi longtemps !

Tant pis, je trouverais une meilleure façon de combattre le crime plus tard, à l’air libre. Je remonte les escaliers vers la sortie, passe les tourniquets… Quand je vois une fille sauter par-dessus !

Ma première criminelle !

Pas question de la laisser s’en tirer comme ça ! Aussitôt je sors ma télécommande et appuie sur le bouton cerveau en la visant. Je la vois s’arrêter l’air un peu perdu. Quelques secondes plus tard elle recommence à avancer, mais je lui crie :

« STOP !!! »

Immédiatement elle s’immobilisa, elle tourna la tête vers moi et dit :

« Qu’est-ce qui vous prend !?

— Tais-toi, espèce de sale fraudeuse ! Et contente-toi de me répondre la vérité ; tu es pauvre ?

— Non, pas vraiment… mes parents me versent mille euros par mois, et me payent le loyer et les charges de mon appartement.

— Tu es étudiante ?

— Oui, en école de commerce. »

Je la détaillais un peu plus, elle était plutôt jolie. Habillée en jupe et chemisier élégant qui laissaient voir des seins plutôt de bonne taille. Sa chevelure blonde sentait le propre, et à son visage elle ne devait pas avoir plus de 22-23 ans.

« Si tu es riche, pourquoi fraudes-tu ?

— Et pourquoi pas ? Mille euros, ce n’est pas énorme non plus… si je veux aller au resto sans me faire inviter ou m’acheter des vêtements encore plus chouettes.

— Ce n’est pas une bonne raison pour frauder. Si tout le monde faisait comme toi, il n’y aurait plus de métro. Tu n’es pas d’accord ?

— Peut-être… Mais suffit de laisser les cons payer. Moi ça me gave. »

C’était vraiment une sale gosse pourrie gâtée. Il fallait lui donner une leçon.

« Bon… D’abord tu vas donner ton portefeuille au SDF là-bas. »

Je la vis se diriger vers lui, et sans un mot sortir son portefeuille de son sac et le laisser tomber aux pieds du sans abri. Puis elle revint vers moi.

« Maintenant, j’ai bien réfléchi au crime que tu as commis, et je crois avoir trouvé une punition adéquate… »