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Chapter 24 by nilmerus nilmerus

What's next?

La colère arme les opprimés.

"Ils n'ont pas l'air biens..."

Observant les deux molosses, Lin-Lin pencha la tête sur le côté, pensive.

"Les invocations de ce genre n'ont pas pour vocation de rester éternellement sur notre plan. Je suis déjà surprise qu'ils aient tenu jusqu'ici." expliqua Ambre.

"Ils vont mourir?"

"Pas au sens ou tu l'entends. Leurs corps vont cesser d'exister ici, mais leur essence va retourner vers leur plan d'origine. Enfin, sauf s'ils se font tuer par les mercenaires avant, bien sûr." expliqua la fée.

Accordant une caresse aux deux monstres, John leur accorda un sourire satisfait.

"S'il vous faut repartir, je le comprendrai très bien, mais si vous avez encore faim de chair, nous ne serons pas contre votre aide jusqu'à la dernière seconde.

Semblant apprécier les caresses de leur maître, les créatures arborèrent ce qui semblait être un sourire bienheureux, chose on ne peut plus bizarre si l'on considérait leur provenance démoniaque.

Allant jusqu'à lui lécher affectueusement la main, les molosses transmirent magiquement une information à l'homme qui, surpris, arqua un sourcil.

"Un problème?" s'enquit Giriel.

"Ils...ils m'ont transmis une formule d'invocation." expliqua-t-il, aussi surpris que les autres.

"J'imagine que tu leur a fait bonne impression. Bien joué."

"Tu t'y connais, Ambre? J'ignore comment faire..."

"Nous nous pencherons sur ça une fois au calme. Invoquer une créature n'est pas chose facile, en tout cas trop compliqué pour l'apprendre dans notre situation."

Acquiesçant, l'homme se redressa, reprenant la route.

Le groupe finit par arriver au rez-de-chaussée, les grandes portes ouvertes montrant les nombreux mercenaires restants se mettre en branle alors que, dehors, on pouvait entendre le brouhaha d'une foule en colère s'approcher.

"Les filles ont rejoins leurs parents, visiblement." observa Samia, usant de sa petite taille pour s'approcher un peu plus de l'ouverture et jeter de rapides coup-œil.

"Ont-ils la moindre chance?" s'inquiéta Giriel.

"Sans notre aide, j'ai bien peur que non. Même avec ceux qu'on a déjà tué et les petits cadeaux offerts par John , ils font tout de même face à une **** trop importante."

"Alors ne trainons pas. Vous avez toutes compris ce que vous avez à faire?" demanda une dernière fois le mage.

Les demoiselles lui répondirent d'un signe de tête, les molosses se contentant d'attendre, le souffle lourd, que commence le bain de sang.

"Alors c'est parti..."

................................................................................................................................................................................................................"EN POSSITION, BANDE DE LARVES!!!" beugla le chef des mercenaires.

Grangief, véritable montagne de muscles et de graisse enfermée dans une lourde armure, ressemblait à une espèce de sanglier bipède de métal, son casque à corne ne faisant qu'accentuer son physique grotesque et barbare.

Manipulant son imposant marteau de guerre, il aboyait ses directives, faisant se former des rangs efficaces d'arbalétriers que protégeaient des mercenaires patibulaires armée d'épée, de masses et de boucliers.

"VOUS ALLEZ TENIR!!!! VOUS ALLER ÉCRASER CES INSECTES!!!! LIBRE À VOUS DE FAIRE DES PRISONNIERS SI LA QUEUE VOUS DÉMANGE!!!" accorda-t-il finalement, un sourire mauvais lui passant sur le visage.

Les mercenaires crièrent, leur cri de guerre ne manquant pas d'effrayer bon nombre des villageois qui, cependant, ne laissèrent pas la crainte étouffer la rage qui les animaient.

Exception faite des vieillards, estropiés, bambins et femmes enceintes, le village s'était vidé de ses occupants, chacun avançant à présent vers la demeure de celui qui les avait fait tant souffrir.

Les gardes sur les barricades tombèrent, surprit par l'habilité des archers elfes qui, malgré un équipement de qualité médiocre par rapport à leurs arcs elfiques, faisaient preuve d'une redoutable efficacité.

"D'où viennent ces non-humains?!"

"ATTENTION!!! SORT EN APPROCHE!!!" prévint l'un des types en première ligne.

Une boule de feu jaillit de la foule, la mage elfe lançant les hostilités d'un sort de feu parfaitement inquanté.

La sphère vola et, détonnant au contact des troupes ennemies, fit une dizaine de victimes dans leurs rangs, formant une percée qui se referma bien vite.

"À MON SIGNAL...." ordonna un sergent mercenaire.

"...TIREZ!"

Une volée de carreaux vola vers le groupe.

Bien plus imposants que les villageois, le groupe d'orc forma une ligne de boucliers, certains d'entre eux allant jusqu'à user de table pour former la défense.

"Tu t'en es pris une!" se moqua l'un d'eux en voyant son frère grogner, une flèche dans l'épaule.

"Fais chier!...D'accord, la première tournée est pour moi!" ragea-t-il en brisant la flèche, plus en colère que blessé.

"À NOUS!" cria le tavernier, tenant en main l'une des pierres de John.

Imité par une dizaine d'autres, il lança le projectile runique, les villageois détournant de concert le regard.

Une grosse explosion de lumière aveugla les mercenaires, certains rendus même sourd par la proximité de la détonation.

Ces derniers n'entendirent pas les cris de rages poussés par les villageois et anciens esclaves leur arrivant dessus, les orcs usant de leur **** naturelle pour ouvrir la ligne de pavois déjà déstabilisée par l'attaque incapacitante.

"NE LEUR LAISSEZ PAS LA MOINDRE CHANCE! À MOOOORT!!!!" rallia le forgeron, servant de capitaine aux villageois.

"À MOOOOOOORT!!!!"

................................................................................................................................................................................................................

"Ils vont arriver aux portes si ça continue!"

"Que les tireurs se tiennent prêts! Je veux une double ligne de tir, qu'aucun ne survive!" ordonna Grangief.

"Je n'aurais pas mieux dit!"

Se tournant vers celui qui venait de parler, le colosse échappa de peu à la mâchoire massive du molosse infernale lui sautant dessus, repoussant l'animal qui atterrit lourdement sur un autre mercenaire non-loin, profitant de cette proximité pour lui attraper la gorge et la lui arracher.

"T'es qui, toi?" demanda le chef mercenaire en serrant les dents de fureur face à John, ce dernier déjà prêt à en découdre, armes en mains.

"Un touriste, je visite et prend note des plus grosses gueules de cons du patelin....Je suis loin d'être déçu." nargua-t-il, un sourire narquois aux lèvres.

Alors qu'il parlait, John entendit que ses compagnes, suivant le plan, venaient de se jeter sur la ligne de tireurs par derrière, éliminant rapidement les mercenaires qui ne s'attendaient évidemment pas à une attaque à revers.

Les deux molosses avaient accompagné le mage et, usant de leurs dernières forces, semaient la pagaille chez les quelques mercenaires restés près du chef.

"Je vais te broyez, microbe..." menaça Grangief, toisant avec mépris l'aventurier faisant facilement deux têtes de moins que lui.

"Ta maman à fauté avec un troll pour que tu sois si grand et si laid?" se contenta-t-il de répondre en faisant un petit moulinet de sa lame, invitant le guerrier à l'attaquer.

"TU VAS CREVER!!!"

Son marteau levé haut, il frappa le sol à l'endroit où se tenait John une seconde avant qu'il s'écarte, fissurant la pierre avec une étonnante facilité.

"Aurais-je touché une corde sensible? Je ne suis tout de même pas le premier à remarquer ta face de monstre, si?"

"VIENS LÀ!!!!"

Le colosse fendait l'air de son arme immense, John évitant les coups et ne cachant pas son amusement lorsque l'homme finissait par toucher un de ses guars.

"Tu vises bien!"

"JE VAIS T'AVOIR!"

Changeant soudainement de cible, il abattit son arme sur le dos d'un des molosses, laissant japper un instant la créature qui tomba au sol, les os brisés.

"SALAUD!" cria le mage, assistant impuissant au trépa du molosse, le second accordant un petit regard désolé à son homologue avant de recevoir un autre coup de lame, les mercenaires autour de lui finissant par prendre le dessus alors que, ayant épuisé toute sa vitalité, elle se laissa tomber, son âme quittant son corps.

"Tu vas chialer parce que j'ai buté ton clébard? T'en fais pas, tu vas vite le rejoindre!!! Et quand j'en aurai fini avec toi, je compte bien m'occuper de tes putains!" conclut-il en accordant un regard qui en disait long aux compagnes du mage, se pourléchant les lèvres avec envie.

Sûr de lui, le mercenaire attaqua une fois de plus, mais il fut surpris par l'avancée rapide de John.

Arrivant soudainement près de lui, le mage lâcha son bouclier pour dessiner une rune sur le plastron de l'homme, le forçant à reculer tandis qu'une immense chaleur commençait à le brûler.

"Qu'est-ce qu......A...AAAAAA!!!"

Criant sa douleur, il lâcha son arme pour hâtivement arracher sa protection, les sangles de cuirs ne résistant pas à la **** de sa terreur.

"Tu as....voulu me faire cuire....je vais te...te..."

Son gambison brûlé, il étouffa les braises du plat de la main, fusillant un instant le mage du regard avant de remarquer qu'il avait rangé son épée.

"Trop tard pour te rendre, merdeux!" ricana-t-il, mais il perdit bien vite son sourire.

Le molosse n'était évidemment pas cher au cœur du mage comme pouvait l'être l'une de ses compagnes, mais l'instant de confiance que lui avaient accordé ces créatures avait tissé un lien entre eux, et voir ainsi s'éteindre cette vie l'avait mis hors de lui.

De plus, l'ordure qui avait pris cette vie avait osé sous-entendre d'immondes choses concernant ses femmes...s'en était trop!

Plus qu'une victoire, il voulait écraser cet homme, et une pulsion meurtrière, sauvage même, le força à ne pas lui accorder une mort rapide par l'épée.

Capacité Berserk activée.

Il eut juste le temps d'ôter son haut, sentant la rage monter en lui.

"Qu'est-ce....qu'est-ce que tu fais?"

Une sensation primale de crainte vint légèrement tirailler les entrailles du mercenaire, devenant de plus en plus forte à mesure qu'il voyait grandir et enfler l'homme face à lui.

De la même façon que l'avait fait la capacité avec Arca, la peau de John prit une teinte plus sombre, tirant vers le rouge grenat alors que son sang s'épaississait. Il prit facilement une tête ou deux, rattrapant l'homme en taille, voir même un peu plus, tandis que ses muscles se gonflaient, luisant à présent de sueur.

"Mais t'es quel genre de monstre, toi?!"

Lorsqu'il lui répondit, ce fut sur une voix bien plus grave, rappelant vaguement celle du dragon, alors que ses yeux s'illuminaient d'une envie de meurtre.

"...De ceux qui tuent..."

Il ne criait pas, il n'en avait pas besoin.

Grangief fut un instant tétanisé, mais se remit finalement en position de combat. Il jeta un coup-œil à son marteau, toujours au sol, se demandant comment il allait pouvoir...

"Ramasse-le." ordonna John.

D'abord surpris, le mercenaire ne se fit pas prier et, rapidement, reprit son arme.

"T'as mal joué, tocard! Je suis inarrêtable avec mon marteau!"

Ne lui répondant pas, John le regardait droit dans les yeux, attendant qu'il approche.

Ce silence ne fit rien pour rassurer le colosse qui, poussant un de ses hommes vers l'avant, lui aboya ses ordres.

"VOUS ATTENDEZ QUOI?!! BUTTEZ-MOI CE FILS DE CHIENNE!!!"

L'un d'eux, sans doute plus par folie que courage, chargea John en criant.

Il fut attrapé par la tête et, sans avoir le temps de se défendre, entendit son crâne se briser sous la pression avant de tomber au sol, la forme de la main du mage incrustée dans son crâne.

"...Vous allez tous mourir ici." déclara-t-il simplement.

Reculant tous d'un pas, les mercenaires finirent par s'encourir, tentant plutôt leur chance avec leurs compagnons aux portes.

"BANDE DE LARVES!!!! Très bien, je vais m'occuper de toi moi-même!!!"

"J'attends toujours, boule de suif..."

Le gras colosse hurla sa rage, leva son marteau et chargea.

Néanmoins, plutôt que d'agilement éviter le coup, John attrapa cette fois la tête de l'arme, lutant un instant contre le chef avant que ce dernier voit le métal de l'arme se fissurer avant de finalement éclater sous la pression.

À présent armé d'un bâton, il frappa John à l'épaule, ce dernier saisissant le morceau de bois qu'il brisa en deux, jetant au sol le manche détruit avant de lever les poings, attendant que l'autre en face de même.

Grangief allait une nouvelle fois parler, mais il se prit un coup qui enfonça son casque contre sa bouche, formant un bâillon de métal qu'il ne pouvait plus enlever.

"Et maintenant..."

Profitant qu'il tentait de retirer son casque, John lui asséna un violant coup de talon au tibia, brisant l'os et faisant chuter le gros qui hurla sa douleur.

"Trop tôt pour gueuler, j'ai pas fini..."

L'autre jambe y passa également, puis vint le tour des bras.

Os après os, il brisa le corps de l'homme qui, hier encore, se croyait invincible.

La colère lui fit prendre son temps, ne s'arrêtant que lorsque Grangief ne fut plus en mesure de bouger, une plainte constante pouvant être entendue de la boite de conserve lui protégeant la tête.

"Et maintenant que la viande est attendrie, il faut la cuire..."

Il finit par tracer une rune sur le casque, laissant l'homme implorer alors que, impuissant, il sentit jusqu'à la dernière seconde son visage être cuit à l'intérieur de ce métal chauffant chaque seconde un peu plus.

Enfin satisfait, John laissa sa colère se calmer, son corps reprenant sa forme normale.

"C'était...étonnement grisant, libérateur même." se dit-il, la tête tournant un peu.

Jetant un coup-d'œil à la salle, il put voir que les combats avaient tourné en faveur des attaquants, les forces combinées des anciens esclaves, des villageois et du groupe du mage attaquant à revers se révélant trop puissantes pour les mercenaires, désorganisés par la mort de leur leader.

Certains des orcs, plus expérimentés, avaient eux aussi viré berserk, usant du corps d'un mercenaire pour taper sur un autre.

"Tien, j'aurai dû y penser, c'est plutôt efficace." ricana John en s'approchant, prenant le temps de remettre son haut.

Les combats prirent finalement fin, le dernier mercenaire tombant sous les griffes de Giriel.

Les cris de joies étouffèrent les plaintes que poussaient les blessés. Il allait falloir sauver ceux qui pouvaient encore l'être, mais la victoire leur appartenait.

Ils avaient gagné.

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