Chapitre 189 : Action ou vérité

« C'est pas vrai ! »

« Tu es vraiment malchanceux Fabian. »

« Héhé c'est trop drôle ! »

L'une se moquait la main devant sa bouche et l'autre riait sans retenir. La première était Valentine et la seconde Catherine. Les deux femmes ne pouvaient pas s'empêcher de faire des commentaires.

Quatrième jeu de carte... et Fabian qui perd quasiment à chaque fois. Sa chance était plus que terrible. Lui-même n'avait jamais été comme ça en jouant d'aussi loin qu'il pouvait se rappeler.

« Au moins, tu n'es pas cocu... . »

La phrase de Catherine qui riait encore à moitié a touché un point sensible. Normalement, la chance est effectivement signe que de l'autre côté il se passait quelque chose.

Bella ne fait rien n'est-ce pas ?

Il ne pouvait pas savoir ce qu'il se passait et préférait à se rassurer que CETTE FOIS il ne se passait sûrement rien. Les superstitions ont la vie dure et restent ancrées dans la pensée commune.

« Haha c'est marrant... . Ok, on arrête les cartes. »

« Pile quand ça devenait intéressant. Fabian tu es vraiment un mauvais joueur... . »

Valentine l'a taquiné son verre à la main. Les trois buvaient et Fabian tenait le mieux après Valentine. Elle devait en être à son troisième ou quatrième. Une femme qui sait boire !

« Alors on joue à quoi, dit Catherine. »

« Pourquoi pas action ou vérité. Au moins l'un d'entres-nous ne perdra pas ! »

Il a souri en réponse aux paroles piquantes de Valentine. Mais au moins, c'est vrai qu'il ne pouvait pas perdre en jouant à ça. Un simple action ou vérité. Si on fait l'action ou répond tout vas bien.

Si on ne le fait pas on a un gage.

La seule personne ici qui peut me poser des questions pièges est Valentine et Catherine n'osera sûrement pas faire des allusions à quoi que ce soit. C'est aussi celle qui semble le plus boire alors qu'elle tient le moins l'alcool.

Celui qui ne tient pas... ni sait pas quand s'arrêter... . Encore une fois, Catherine allait donner du sens à ses mots. La professeur de sport n'était pas contre. Au moins quelques chose qui ne demandait pas de réfléchir.

Même avec un léger taux d'alcool, réfléchir alors que l'alcool arrivait au sang devenait plus difficile. Elle le sentait agir mais son euphorie prenait toujours le dessus. Comment pouvait-elle ne pas se moquer de Fabian ou encore de choisir un jeu plus calme pour s'éviter les maux de tête ?

« Bien... , commença Valentine. J'imagine que tout le monde connaît les règles. Et s'il vous plaît pas trop de question intime enfin... vous pouvez poser ce que vous voulez... . C'est partit ! »

Fabian sentit son regard à ces derniers mots. Si ce n'était pas pour lui alors pour qui se regard irait ? Valentine le taquinait sans cesse et c'était pire quand il perdait et qu'elle buvait.

Même sa position sur le lit devenait subtilement suggestive et alléchante... .

Catherine était plus tranquille. Elle avait clairement la tête qui tournait et étanchait sa soif par encore plus de soif. Ce n'était pas un bon combo gagnant. Elle n'était pas le genre de personne à boire énormément mais il semblait qu'elle se lâchait plus avec des personnes autour.

« Je commence, dit Valentine. Bien Fabian... action ou vérité ? »

« Vérité... . »

« Avec combien de femme as-tu couché ? »

Les yeux de Catherine ont brillé. Pour une première question, c'était en effet assez intime. Fabian a soupiré intérieurement. Comment a-t-il pu la laisser commencer à poser des questions.

Bien sûr que ce serait intime !

Le regard de côté de Catherine était aussi assez peu subtil. Elle sirotait sa boisson comme pour dire « moi je suis juste là ». Qui ne serait pas intéressé ? Fabian a même dû tousser plusieurs fois. C'était juste trop inattendu même si c'était prévisible.

Cette femme n'en manque pas une !

Le pire c'est que... il ne savait pas... parce que le nombre était assez grand si on compte toutes les femmes avec qui il a couché pour son activité de jeunesse. Il a vite décidé de ne pas les compter... .

Cela ne doit pas compter. Je vais compter les relations sérieuses. Il y a eu la mère de Megan, quelques relations officielles mais courtes avant Bella... . Oui je dois à peu près à ça.

« 5 ! »

« Seulement, répondit Catherine déçue aussi avant de remarquer sa propre réaction. Enfin je veux dire que je... . »

« Nan je suis d'accord avec toi, ajouta Valentine. »

« Vous me prenez pour quoi les filles ? Un gigolo ? »

Les deux se sont regardées encore plus déçues. Fabian a essuyé la sueur de son front. S'il devait compter toutes les femmes de son ancien travail alors ce serait facilement plus de 100... .

Leurs expressions sont restées tristes un moment.

« La vérité doit être plus... . »

« Oui clairement. »

« Hey ! Ne décidez pas de la vérité sans me concerter. C'est la vérité... enfin dans un certain sens. Oups... . »

Il était tellement agacé qu'il a révélé sans le vouloir la demi-vérité. Pour lui cela ne comptait pas vraiment car ce n'était pas par amour mais pour les deux présentes qui semblaient commencer un interrogatoire, est-ce que cela comptait ?

Absolument pas !

Valentine s'est redressée faisant trembler sa poitrine qui a commencé à sortir de sa robe étriquée. La vue était belle sans qu'elle le veuille. Ses tétons étaient sur le point de sauter de là.

« Alors quelle est la vérité. »

« Les filles ça ne compte pas vraiment... . Je compte ce qui compte ! »

« Héhé ! On parle en tout pas de juste de vrais relations et puis cela veut dire que notre nouveau professeur de sport était un homme assez frivole. Quel vilain garçon... si seulement on t'avais connu à ce moment là. »

Je serais allé en prison oui mais... techniquement c'était vrai. J'ai fait ce boulot parce que j'étais un beau gosse et que j'aimais... les femmes. Je les aimes toujours d'ailleurs... . Bah... elles ne font que me pousser à révéler la vérité. Si elles veulent savoir et bien qu'elle sachent. Je ne suis pas un petit chiot qu'on peut mordre quand elles veulent.

Il voyait leur regard moqueur. Il a soupiré et a levé un doigt.

« Voilà, c'est le nombre. »

« Oh dix ? »

« Nan cent... . »

Catherine a vidé sa boisson et a aspiré l'air à la place les yeux écarquillées. Valentine était la même sa poitrine rebondissante de surprise avec elle. Elles fermaient leurs bouches d'un coup !