Elles sont prostituées, mais pas par n'importe qui...

« Nous allons les vendre. J’ai bien peur que ce soit la dernière fois que vous les voyez !

— Non, s’il vous plaît ! Laissez-moi au moins les rejoindre. Je partagerais leur sort ! Je ne veux pas les laisser seules !

— Je veux bien.

— Quoi ? Vraiment ?! Merci ! Vous n’êtes pas un monstre… Écoutez, j’ai de l’argent en France et…

— Cependant si vous les revoir, j’ai besoin d’une contrepartie de votre part.

— Oui, bien sûr, je vous paierais, je…

— Taisez-vous à la fin ! Non, si vous voulez rester avec elles, vous allez devoir trouver vous-même des clients pour les baiser.

— Mais…

— Et vous devrez être convaincante, car si vous n’arrivez pas à les prostituer pour trois mille dinars avant la tombée du jour, alors nous devrons les envoyer dans un bordel étranger, et là non seulement vous ne les reverrez plus, mais elles seront traitées comme du bétail. Alors qu’en dites-vous ?

— D’accord... je le ferais s’il le faut. Je suis sûr qu’elles comprendront, qu’elles finiront par me pardonner.

— Bien, sauf qu’elles ne comprendront pas. Vous ne devez pas dire un mot de notre marché, elles devront croire que vous êtes de notre côté…

— Pourquoi !? Mais c’est sadique !

— Vous devriez vous calmer Julie. Pour cette réflexion, je vais augmenter la somme que vos filles vont devoir gagner, ce sera cinq mille dinars... Oh, et si vous souhaitez prévenir la gendarmerie, sachez que l’on a des guetteurs devant tous les postes de police de la ville, si on vous voit approcher d'un poste, toute votre famille sera massacrée. »

Julie sentit ses joues blanchir, elle devait sauver ses filles.