Une soirée magique

Faire une soirée chez une sorcière : qu'est-ce qui pourrait mal tourner?

Chapter 1 by zbloutch zbloutch

La ville de Fort-Sépia était un endroit sans histoire. Les jours et les nuits qui s'y écoulaient se déroulaient généralement sans imprévus, et le soir ou commence cette histoire ne semblait pas faire exception à la règle. Au milieu des maisons plongées dans l'obscurité, une seule se démarquait. Ses fenêtres allumées et les silhouettes qui bougeaient, sans parler de la musique qui se faisait entendre jusqu'à l'extérieur semblaient indiquer que ses occupants ne dormaient pas.

A l'intérieur, la soirée se déroulait très bien. Une dizaine de jeunes gens profitaient de la vie, une bière à la main, causant, dansant, loin de se douter que les événements de cette nuit allaient bouleverser leur vie.

-Super soirée, Déborah !

Déborah se tourna vers la personne qui venait de lui adresser la parole. Laura, son amie, lui adressait un large sourire tout en continuant à danser, son décolleté contenant difficilement ses gros seins qui rebondissaient à chaque saut.

-Fais gaffe, déjà que Jean ne te lâche pas des yeux depuis qu'il t'a vu arriver, si en plus tu te retrouves les nibards à l'air, il va s'étouffer.

-Bah, fit la jeune fille en haussant les épaules. Si on peut même plus s'amuser.

Sans un mot de plus, Laura avança vers Déborah et l'enlaça tendrement. Ce fut à ce moment là que cette dernière comprit que son ami commençait à être sérieusement éméchée.

-Elle est à qui, la maison, encore ?

-Ma grand-mère, répondit Déborah. Elle est en vacances et elle m'a laissé la maison.

-Joli, fit Laura en hochant la tête. Elle faisait quoi dans la vie ? C'est une grande baraque, mine de rien.

-Je n'ai jamais vraiment su, fit Déborah, avant de laisser échapper un petit rire. Quand j'étais petite, je croyais que c'était une sorcière. Elle était assez intimidante, mais chaque fois que j'étais malade, elle me préparait un remède qui me soignait en une minute. Effet placebo, sûrement.

La jeune femme s'apprêtait à reprendre quand elle fut interrompue par l'arrivée de Clément.

-Hé Déborah, sympa la soirée !

-Merci, fit Déborah.

-Dis, elle mène ou la trappe au niveau du plafond ? Parce qu'on a ouvert les paris avec Rachel et Audrey et qu'il y a un pack de bière à la clé.

-Je ne sais pas vraiment. Ma grand-mère m'interdisait d'y aller quand j'étais gamine. Elle disait toujours qu'il y avait des monstres qui allaient m’attraper si j'y entrais seule.

-Et en vrai ? s'enquit Clément.

-En vrai, je ne sais pas. C'est juste un grenier avec des vieilleries, probablement.

-T'as pas envie d'aller voir ? Demanda le jeune homme, les yeux brillant de curiosité. Lui aussi semblait avoir un coup dans le nez.

-Non, fit tout de suite Déborah. Elle a sûrement des trucs personnels dedans. Je ne veux pas être indiscrète.

-Alleeeez, insista Clément. On ne touchera à rien, promis, c'est juste pour voir.

-J'avoue que je suis curieuse aussi, fit Laura en réajustant son décolleté.

Déborah soupira, comprenant qu'elle ne les ferait pas changer d'avis.

-Bon, j'ouvre la trappe.Vous ne touchez à rien, c'est clair ?

-Promis !

Déborah traversa l'appartement, suivie de ses amis. Elle vit alors Audrey et Rachel, qui attendaient patiemment sous la trappe.

-Autant le faire tout de suite, soupira-t-elle.

Elle vit d'autres invités la rejoindre, sans doute intrigués par cette pièce qu'ils n'avaient pas encore visités depuis le début de la soirée.

Quelques minutes plus tard, Déborah grimpait à l'échelle qui menait au grenier, jusqu'à se retrouver dans une pièce sombre. Elle pressa l'interrupteur qui illumina soudain la salle, et elle découvrit une grande pièce ou régnait le désordre, pendant que ses amis la rejoignaient un par un.

Chaque recoin de la pièce était couvert de malles, de bric à brac, d'étagères. Les toiles d'araignées semblaient indiquer que personne n'y était allé depuis longtemps. Déborah était tentée d'explorer plus loin cette pièce inconnue, peut-être pour découvrir quelque chose qu'elle ignorait sur sa grand-mère. Mais en même temps, elle trouvait que fouiller dans les affaires d'une personne absente était irrespectueux.

Elle était encore plongée dans ces réflexions quand elle entendit soudain une voix résonner derrière elle.

-Putain, regardez ce que j'ai trouvé !

Qu'est-ce qu'ils découvrent ?

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