Salma Hayek

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-Salut John.

Vêtue d’une longue robe rouge au décolleté spectaculaire, Salma Hayek s’assit en face de John, adressant un clin d’œil complice au maître des lieux.

-Salma ! C’est toujours un plaisir. C’est toujours pour la même chose ?

-Toujours.

-Très bien. Personne ne se doute de rien, pour le moment ?

-Ils me demandent toujours comment je fais pour avoir l’air si jeune à 50 ans passés, mais je me contente de dire que j’ai une très bonne hygiène de vie et un très bon chirurgien. Alors, qui est la victime du jour.

-Elle devrait arriver d’une seconde à l’autre maintenant.

John et Salma avaient un arrangement. La première fois que la plantureuse actrice avait mis les pieds dans son bureau, il avait d’abord pensé en faire une salope sans cervelle et la baiser par tous les trous avant de la jeter à la rue, mais quand elle lui avait dit ce qu’elle attendait de lui, il avait fini par imaginer une collaboration qui leur serait profitable à tous les deux.

Ce fut à ce moment que la porte s’ouvrit, laissant entrer Jennifer Lawrence. La jeune actrice se figea en voyant l’invitée de John, et fronça les sourcils.

-Non mais là, je vous préviens tout de suite. Ca fait bientôt 10 minutes que je patiente dans votre salle d’attente. Si en plus, vous me dites que vous avez oublié notre rendez-vous pour vous consacrer à une vieille actrice has been, vous allez entendre parler de moi.

-Au contraire, vous arrivez juste à temps, la corrigea John. Salma, est-ce qu’elle vous convient ?

-C’est parfait, ronronna Salma en dévorant la nouvelle venue du regard. Depuis le temps que j’avais envie de m’occuper de cette petite garce.

Avec une rapidité surprenante, Salma se leva de son fauteuil et fondit sur Jennifer comme un prédateur sur sa proie. Avant que la starlette n’eut le temps de réagir, Salma était sur elle, la saisissant à la gorge, avant de la plaquer contre le mur.

-Lâchez-moi ! Lâchez-moi ! pleurnicha Jennifer sans parvenir à se dégager.

-Dans quelques minutes, ne t’en fais pas, susurra Salma, avant de coller ses lèvres contre les siennes.

D’abord surprise, Jennifer se mit à tambouriner contre le dos de l’actrice mûre quand elle sentit qu’il se passait quelque chose d’anormal en elle. Peu à peu, ses gestes se faisaient plus lents, avec moins d’énergie. Tandis que ses cris étouffés par le baiser de Salma se faisaient moins intenses. Ce fut à ce moment que John vit les premiers changements. La belle chevelure blonde de Jennifer s’éclaircit soudain, alors que des cheveux blancs y faisaient leur apparition, d’abord rares, puis de plus en plus présents. La peau de son visage, bien que cachée sous une épaisse couche de maquillage, se fit moins lisse. Une ride apparut, puis deux. Pendant ce temps, ses seins s’avachirent, ses fesses se firent moins fermes. La silhouette de mannequin qu’elle avait eu tant de mal à conserver disparaissait d’une seconde à l’autre, remplacée par un corps qui vieillissait à vue d’œil.

Les mains de Jennifer, qui tambourinaient contre le dos de Salma, se firent à leur tour de plus en plus maigres et décharnées, tandis que des taches de vieillesse y faisaient leur apparition. Son visage était désormais couvert de rides et ses yeux enfoncés dans leurs orbites, couverts de cataracte. Elle se débattait toujours mais avec une faiblesse acablante.

-Hmmm, gémit-elle d’une voix soudain rauque.

Sans s’interrompre, Salma poursuivit son baiser, continuant d’aspirer toute la jeunesse de sa rivale désespérée. Finalement, même les cris de Jennifer finirent par cesser. Quand elle fut certaine d’avoir volé toute la jeunesse qui était à portée, Salma relâcha son emprise sur Jennifer qui tomba lourdement à terre, méconnaissable.

Là où se trouvait auparavant une des actrices les plus sexy et fantasmées d’Hollywood se tenait désormais une femme qui semblait agée d’une centaine d’années, tant son corps avachi et son visage ridé semblait sur le point de succomber pour de bon. Les vêtements branchés qu’elle portait juraient avec son corps avachi et ridé. Elle poussa un gémissement rauque et parvint à articuler quelques mots, dévoilant sa bouche édentée.

-Qu’est-ce que…vous m’avez…fait…

-Désolé que ça tombe sur toi. Mais dis-toi que c’était pour la bonne cause. Tout va bien, Salma ?

-Tu n’as pas idée, rugit Salma Hayek, débordant visiblement d’énergie.

John observa quelques instants sa cliente et remarqua quelques changements. Son visage avait perdu les quelques rides qu’il possédait une minute auparavant, sa silhouette était un peu plus ferme, son regard plus perçant. De son côté, Jennifer Lawrence était une loque repoussante qui sanglotait à même le sol devant sa jeunesse et sa beauté perdues.

-S’il vous plait, hoqueta-t-elle. Je me sens…si faible…

-Elle commence à me saouler, pas toi ? fit Salma en fixant celle qui était une actrice vedette quelques minutes auparavant.

-Oui, en effet. Je vais appeler la sécurité et ils vont la foutre dehors.

-Non, croissa Jennifer. Je ne veux pas…

-Tu n’es pas une actrice célèbre. Tu n’es qu’une vieille folle entrée ici par effraction.

John vit le regard de Jennifer passer par plusieurs émotions. D’abord la colère, puis la peur, quand elle sentit les mots de John se graver dans son esprit, effaçant sa vie et ses souvenirs, avant de devenir indifférent, tandis qu’un filet de bave se mit à couler le long de sa joue ridée. Quelques instants plus tard, deux hommes en uniforme l’avaient saisi sous les bras et l’avaient raccompagnés vers la sortie, avant de la jeter dehors sans ménagement. John poussa un soupir de contentement et se tourna vers Salma.

-Voilà une bonne chose de faite. Et maintenant, si on parlait de mon paiement ?