Ses parents sont là !

Lucile est un peu surprise. Elle s’attendait à trouver Coralie seule ou en compagnie du copain qu’elle voulait piquer. Mais non, c'était les parents de cette pouffe qui étaient présents dans la maison. Assis là, à dîner comme si de rien n’était, ignorant que leur fille était une traînée.

Et il fallait voir la tête qu’ils firent en voyant entrer Lucile et son gang. Les couverts tombèrent par terre, les yeux s’agrandirent et les cris commencèrent à retentir :

« Qui êtes vous ! demanda craintivement la mère.

— Que… s’étonna Coralie.

— Comment êtes-vous entré ! exigea de savoir le père. »

Lucile réfléchit à la situation où elle se trouvait. Elle se fichait bien de savoir si le corps qu’elle occupait risquait d’avoir des ennuis par la suite. Quant à son gang… Tant qu’elle agissait comme si elle contrôlait la situation, ses complices ne voulant pas passer pour des poules mouillées la suivraient quoi qu’elle fasse. Lucille s'adressa donc aux deux parents avec autorité :

« Je m’appelle Samir, affirma Lucille, et votre fille m’a parlé salement ce matin.

— Quoi ?! Mais c’est n’importe quoi ! manqua de s’étouffer Coralie.

— Et comme vous l’avez mal éduqué, je viens lui donner une leçon de bonne conduite. »

Le père était furax, criant : « vous ne pouvez pas entrer chez les gens comme ça ! » Mais il suffit qu’un membre du gang lui file une bonne châtaigne pour qu’il se taise.

La mère, elle, était livide comme de la crème fraîche. Mais ce qui réchauffait le cœur de Lucille était de voir la tête de sa rivale. Elle virait au vert, la terreur imprimée au fond des yeux et semblait prête à se pisser dessus.

Lucille s’approcha d’elle : « Il est temps de passer à la première leçon. »