Plus que satisfaisante.

La descente avait donné le temps à Joanie de reprendre ses esprits et dès qu'elle avait remarqué qu'elle tenait la main de Tom dans la sienne, elle avait hésité à séparer leurs mains, mais avait finalement opté pour laisser les choses aller afin de ne pas offenser son hôte et peut-être futur colocataire.

Tom avait senti l'hésitation, mais il ne s'était même pas retourné afin de s'assurer qu'elle ne lui demanderait pas de lui lâcher la main. IL se concentrait sur son espoir qu'elle déciderait d'accepter son offre et qu'ils partageraient bientôt la maison devenue, pour lui, trop tranquille depuis la mort de sa femme. Il cherchait à trouver les mots pour la convaincre, car il savait que la présence de cette jeune femme aux formes aguichantes changerait bien des choses pour lui.

Joanie suivait Tom et se devait d'admettre que pour une homme de son âge, il semblait assez en forme puisqu'ils marchaient à un rythme assez rapide et depuis un certain temps et ce dernier ne semblait pas le moins du monde essoufflé. Une partie d'elle était tenté d'accepter immédiatement l'offre du vieil homme car, elle s'imaginait aisément passer beaucoup de temps sur la montagne à rêvasser et peut-être même à écrire. Elle pourrait même essayer de se mettre à la peinture. Néanmoins, son côté plus rationnel lui rappelait qu'ils n'avaient pas encore discuter du prix de la location et elle n'avait pas encore vu l'intérieur de la dite maison.

Ils s'étaient arrêtés et alors que Joanie allait lui demander pourquoi cet arrêt, Tom l'avait agrippé par la taille, lui avait fait faire un quart de tour et il lui pointait quelque chose dans la forêt.

«Regarde bien, c'est un faon. Sa maman ne doit pas être loin.»

Bien que Joanie avait déjà vu un faon au zoo, elle devait admettre que d'en voir un, à quelques mètres d'elle, avait un aspect plus fascinant que derrière une clôture métallique. Elle était tellement absorbée par le petit cervidé qu'elle ne fît pas de cas de la proximité de Tom et elle ne remarqua pas qu'un objet dur écrasait légèrement une partie de sa jupe contre ses fesses. Son hôte ne pouvait s'empêcher de remercier les Dieux de lui avoir donné cette opportunité, son esprit s'embrouillait d'idées peu louables, mais il savait qu'il se devait d'être patient. Il réussit, tant bien que mal, à se contrôler et il recula, séparant leurs corps et brisant, du coup, le charme du faon puisqu'aussitôt l'espace créé, Joanie se tourna vers lui en souriant.

«Allez-viens, laissons-le tranquille. Je m'en voudrais de prendre trop de ton temps, dit Tom.»

«Je ne me sens aucunement pressée, avoua Joanie.»

Tom sourit fièrement, se laissant croire que la jolie jeune femme avait déjà pris la décision de rester avec lui.

«Donc, après la petite visite de notre petite maison, tu accepteras de prendre le temps de faire une petite trempette dans le lac? Je suis sûr que j'ai encore un bikini à ma femme qui te ferait à merveille, bien que trop petit au niveau du buste, héhé, pensa le vieil homme.»

«Notre maison?, demanda Joanie d'un ton moqueur.»

«Ah... désolé. Question d'habitude. Notre maison, à moi et à ma femme. Pendant un instant je me suis crû avec elle... tu sais, elle me manque tellement...»

Joanie eut une moue triste, mis sa main sur le bras de Tom et avec un petit sourire, lui dit :

«C'est moi qui suis désolée, allons visiter ce qui sera, peut-être, notre maison.»

Tom rendit le sourire à la jeune femme et pris soin de noter mentalement l'efficacité du facteur deuil. Il prit la main de Joanie une fois de plus et celle-ci la lui serra en guise de support.

Suivant son intuition, le vieil homme s'approcha de Joanie et l'attira vers lui afin de lui faire un câlin.

«Merci, dit-il en glissant une main dans le dos de la jeune femme et une sur ses fesses.»

Le contact fut bref, mais pour une raison inconnue de Joanie, elle se sentit quelque peu rougir. Il doit simplement s'ennuyer du contact de sa défunte femme, je n'en ferai pas de cas...songea-t-elle.

«Bon assez d'émotions triste. Viens, je suis sûr que la maison te plaira. De plus, si tu veux te baigner il ne faut pas trop perdre de temps.»

Il la fit entrer dans la maison et aussitôt Joanie devinait qu'effectivement, elle allait aimer la maison : tout était propre, bien rangé et très spacieux. Dans le salon, outre un grand fauteuil, il y avait une télévision, un vieux tourne disque et une caméra vidéo monté sur un trépied.

Étrange, se dit Joanie.

«Ne t'en fais pas pour la caméra vidéo, ma femme et moi on filmait nos randonnées et j'ai gardé quelques vidéos pour me remémorer nos petites excursions. Bien entendu, nous pourrions faire nos propres vidéos. Héhéhé.»

«Si je restes ici, il faudra m'en montrer quelques-unes. Et qui sait, peut-être pourrions nous faire nos propres vidéos. Qu'en dis-tu Tom?»

Tout sourire, l'homme acquiesça, quelque peu surpris par la tournure des événements et imaginant déjà quelques-unes des scènes qu'il aimerait filmer avec la plantureuse jeune femme.

«Donc c'est le salon, pas grand chose à dire sinon que la télé fonctionne bien et que nous avons, malgré l'éloignement, les mêmes postes qu'en ville. Moi, j'aime bien écouter le sport. Toi?»

«Je ne suis pas une fan, je dois l'avouer, mais lors de soirs de match, je m’assoirai quand même sur le divan avec toi. Je vais simplement me trouver autre chose à faire pour me divertir en même temps.»

Tom sentit son membre se durcir alors qu'il imaginait Joanie à genoux devant lui, lui suçant la queue avidement pendant qu'il écoutait un match. C'était un de ses vieux fantasmes que sa femme n'avait voulu satisfaire...

«Ce couloir mène aux autres pièces. À gauche c'est la salle de bain, rénové l'an dernier afin de la mettre à la saveur du jour.»

Joanie regarda dans la pièce et elle ne put qu'être impressionnée. Il y avait un bain énorme – Quatres personnes pourraient y entrer en même temps, se dit-elle - et une douche pouvant accueillir deux personnes facilement.

«Pourquoi la banquette dans la douche? Demanda-t-elle.»

«Oh, ça... c'est simplement si j'ai trop mal aux jambes. Alors, au moins, je peux m'assoir le temps que ça passe,»

«Et est-ce que votre femme vous massait les jambes quand cela arrivait? Je sais que ma mère aimait bien que mon père lui masse les jambes quand elle avait eu une dure journée.»

Tom feinta une moue triste tout en se disant que ce n'était probablement pas les jambes qu'il caressait :

«Non, je dois avouer qu'elle préférait rire de ma situation.»

«C'est vraiment dommage, je suis sûr que cela aurait aidé. Si je restes et que ça se produit à nouveau, je vous les masserai...»

Tom regarda Joanie très surpris par ce qu'elle disait et ce que cela impliquait.

«...une fois que tu seras sorti de la douche, bien entendu.»

«Évidemment, dit Tom, déçu mais au fond, pas vraiment surpris. Bon, allons voir les chambres à coucher maintenant.»

Joanie suivit Tom et lorsqu'elle vit la pièce qui lui servirait de chambre si elle restait, elle fut surprise de voir la grandeur de la pièce.

«C'est la chambre des maîtres, dit Tom, j'ai pris celle des invités, elle est plus petite, mais je m'y sens moins seul.»

Sur ce, il la guida vers sa chambre et Joanie vit qu'effectivement, elle était très petite. Néanmoins, elle fût intriguée par la couverture du lit et elle se pencha pour la toucher. Tom en profita pour admirer les fesses de son invité.

«C'est vraiment doux! Hmmm, ce doit être tellement confortable de dormir sous cette couverture.»

«Ce l'est, ce l'est. C'est tellement confortable que c'est vraiment difficile de passer une mauvaise nuit. Et puis, la sensation qu'elle procure sur la peau, c'est vraiment fantastique. La visite est presque terminée, il reste la bibliothèque et la salle froide au sous-sol.»

«Donc, il y a un sous-sol en plus?, demanda Joanie, surprise.»

«Oui, oui. Je dois avouer, par contre, que la bibliothèque ressemble davantage à un entrepôt vu que j'y ai placé plusieurs boîtes.»

«Ce n'est pas très grave, je ne crois pas que ces deux pièces pourraient me faire changer d'avis.»

Tom regarda Joanie et, tout sourire, lui demanda si finalement, elle voulait aller se baigner, que de son côté il préférerait aller se rafraîchir avant qu'elle ne lui donne sa réponse.