Le journal d'une salope

Ton réveil sonne en te vrillant les tympans, et tu l’envoies valser à travers la pièce d’un bon coup de pied pour l’éteindre. Alors que tu retournes somnoler en serrant ton coussin dans tes bras, le garçon qui a passé la nuit avec toi bondit comme si il y avait un serpent dans les draps et commence à s’habiller à toute vitesse avant que tes parents n’arrivent. Il te promet de te rappeler et t’embrasse la nuque en te disant qu’il t’aime. Tu grommelles une réponse ensommeillée et retourne câliner ton coussin tandis qu’il bondit par la fenêtre. Tu as déjà oublié son nom et vous n’avez pas échangé vos portables. A vrai dire, son visage commence déjà à se mélanger à celui des nombreux autres coups d’un soir qui sont passés par cette chambre.
Ton père vient finalement tambouriner contre ta porte pour te forcer à quitter ton environnement naturel, ton lit, dont tu t’extrais dans toute ta nudité pour aller te planter devant ton miroir. C’est qu’il ne s’agirait pas de sauter ton examen quotidien, grâce auquel tu t’assures que tu es toujours aussi belle que la veille. Tes longs cheveux blonds tombant en cascade sur tes reins et ton visage sublime, tes dents blanches parfaitement alignées révélées par tes lèvres pleines qui te lancent un sourire coquin, tes yeux verts pétillants et ta peau lisse et bronzée te rassurent d’emblée sur ce point. Tu t’accordes un clin d’œil pour te féliciter d’avoir passé avec succès la première étape et baisse le regard sur la magnifique silhouette de dix-huit ans qui constitue la deuxième partie.
Bien sûr, la première chose que tu voies est ta poitrine. Énorme, bien ronde et tenant miraculeusement bien en place, tu la caresses avec une certaine fierté et passe ton pouce sur ton aréole brune pour te stimuler. Tu te retournes en passant tes mains fines sur ta taille de guêpe et tord le cou pour admirer tes fesses de déesse et ta chute de rein vertigineuse, puis descend un peu sur tes cuisses fuselées, tes jambes interminables et parfaitement glabres … En plus d'attirer tous les regards, ce corps élancé et souple est assez athlétique pour que l'EPS soit la seule matière dans laquelle tu arrives à avoir la moyenne sans avoir à coucher avec ta prof -ce que tu fais quand même, par acquis de conscience- et il est probable que sans ça tu aurais eu quelques redoublements de plus. Tu termines enfin en passant tes doigts sur la fine toison blonde de ta vulve en frissonnant de plaisir. Décidément, si tu n’étais pas toi-même, tu te violerais.
Tu ouvres ensuite ton armoire pour décider ce que tu vas porter aujourd’hui. Le choix est vite fait : Un bustier rouge qui laisse voir ton piercing au nombril et une mini-jupe à motifs écossais, ainsi que des bottes en cuir brun -en pensant quand même à mettre des baskets dans ton sac, vu que tu as cour de sport aujourd'hui. Pas de sous-vêtements, bien sûr, ça gratte. Après une rapide séance de maquillage et un petit-déjeuner expédié en vitesse, tu sautes dans le bus juste à temps pour ne pas être en retard.