Elle manque le bus

Le chauffeur peine à y croire. Une jolie blonde court pour parvenir à l'arrêt, une étudiante qu'il croyait pourtant sage. Mais, comme la plupart des hommes assis ou debout dans le bus, il voit très bien la généreuse poitrine se balancer en tous sens alors qu'elle approche, le souffle court.

Le chauffeur ne peut cependant pas l'attendre, étant déjà en retard sur son trajet et ne pouvant se permettre une autre réprimande du répartiteur. Il soupire alors que, dans son miroir, la jeune fille ralentit, comprenant qu'elle a manqué son bus.

"Merde", dit Suzanne alors qu'elle stoppe sa course. "Je vais être en retard à l'école!"

Derrière elle, une voiture ralentit, le conducteur baissant la vitre côté passager en arrivant à son niveau.

"Besoin d'aide ?"

Suzanne se tourne vers l'homme, d'une cinquantaine d'années, qui lui sourit.

"Je viens de manquer mon autobus... je dois aller à l'école..."

Elle se penche à la fenêtre, faisant la moue, inconsciente que sa généreuse poitrine, sans le support d'un soutien-gorge, est mise en évidence dans l'échancrure de son chemisier.

"Je... embarque, je vais t'aider", réussit-il à dire.

"Oh, merci !"

Elle monte dans la voiture, sa jupe remontant haut sur ses cuisses quand elle s'assoit, mais elle ne s'en préoccupe pas, le sac entre ses jambes, sur le plancher, l'obligeant ainsi à garder les jambes écartées.

"Tu t'appelles comment ?"

"Suzanne, mais j'aime bien me faire appeler Suzie", dit-elle en tenant de reprendre son souffle après sa longue course.

"Tu vas à quelle école, Suzie ?"

"École St-Bartolomew..."

"C'est une école catholique, c'est ça ?"

"Oui monsieur..."

"Smith... appelle-moi monsieur Smith"

"Monsieur Smith", répète-t-elle d'une voix monocorde.

Il la regarde, interloqué.

"Il y a toujours plein de bonnes filles dans les écoles catholiques... tu es une bonne fille, toi ?"

"Oh oui je suis une bonne fille !"

Il sourit un peu plus avant de se tourner vers elle.

"Je ne te crois pas... les bonnes filles, quand elles ont un lift, elles offrent tout de suite une compensation. Tu ne m'as rien offert..."

Elle baisse la tête.

"Je... je suis désolée... j'ai rien à vous offrir...j'ai pas vraiment d'argent..."

Il lui caresse la nuque.

"C'est pas grave, je voulais pas d'argent..."

Il descend sa main jusque sur la cuisse dénudée, la blonde ne faisant aucun geste pour le retenir, le souffle un peu court.

"Tu as beaucoup à offrir..."