Un peu tous, au hasard

Je teste rapidement un peu tous les boutons mais rien ne se passe.(*) Bah, encore un fou échappé de l'asile ! Dépité mais en même temps soulagé, je jette cette télécommande dans une haie du jardin botanique.

(*) En fait, il s'est passé quelque chose qui est resté invisible aux yeux de Guillaume.

Mickaela Troussec, une vieille dame de 78 ans, descendante de russes blancs venus en France en octobre 1917, veuve d'un breton, a été atteinte. C'est la solitude et non l'âge qui courbe le dos de Mickaela. Autrefois ballerine professionnelle, elle a perdu sa place à l'Opéra de Paris au profit de danseuse plus jolies et surtout moins coincées du cul. Dans ce milieu, il fallait coucher et Mickaela avait une morale bien stricte. Frustrée, elle passa ses regrets de gloire sur ses élèves et ses enfants. Cela faisait 5 ans qu'elle n'avait pas vu son fils enseignant à Lille ou que sa fille ne lui téléphonait plus des USA où elle vivait. Ce matin, sa petite chatte poupette venait de mourir d'un cancer. Elle se préparait à une vie de solitude. Ces dernières années, elle avait longtemps repensé à ses refus de faire des choses sales. Elle en était venu à la conclusion qu'on n'a qu'une vie et qu'elle avait été bien bête de passer à coté. Les hommes qui ne lui paraissaient pas assez beaux pour elle quand elle avait 18 ans ne la regardaient plus maintenant qu'elle en avait 60 de plus. HA si c'était à refaire !

Soudain elle sent quelque chose parcourir son corps. Sa peau devient plus souple, les rides s'estompent. Elle retrouve son corps de 18 ans en mieux. Des seins plus volumineux. Elle faisait du 85A quand elle était danseuse, là elle est à du 85E. Sa vitalité est revenue avec toute la souplesse d’une ancienne ballerine. Elle regarde ses mains en tremblant. Elle observe la jeune femme qui est son reflet dans la vitrine. Woua ! Quelle beauté fatale ! Le visage fin, les seins voluptueux et fermes, le corps souple et mince. Bon, le tout dans une robe de grand-mère...

Prenant ses jambes à son cou, Mickaela retourne à son appartement, elle ouvre son tiroir secret et prend ses économies. Après une journée délirante, elle est métamorphosée et pleine d'entrain. Elle achète les minijupes qu'elle n’avait jamais osé porter dans les années 60, les strings à la mode de nos jours, les talons hauts qui lui faisait peur de ressembler à une suka. C'est une vraie bombe qui pousse la porte d'un club de strip-tease le soir. Elle se fait engager facilement et ses talents de danseuse alliés à son physique de rêve lui permettent d'amasser rapidement une fortune. Dans une rage effrénée, elle consomme les hommes comme si elle devait mourir demain. Elle teste tout ce qui lui passe par la tête. Après avoir retrouvé un passeport oublié par sa petite fille, elle assume son identité et recommence une nouvelle vie de stupre et de fornication.